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    Wonder Woman : quand Pedro Pascal jouait dans la série super-héroïque
    Corentin Palanchini
    Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

    En 2011, Pedro Pascal figurait au casting d'un show "Wonder Woman" que nous n'avons jamais pu voir puisque son pilote n'a jamais été commandé en série complète. Il en garde cependant un souvenir ému.

    Au début de l'année 2011, l'univers DC Comics marche très bien au cinéma avec les deux premiers films Batman de Christopher Nolan. Le troisième, The Dark Knight Rises, est alors en tournage et Man of Steel, qui va commencer officiellement le "DC Extended Universe", va se tourner à l'été. C'est dans ce contexte riche d'espoirs pour Warner Bros que la chaîne NBC accepte de tourner un pilote d'une série Wonder Woman.

    Adrianne Palicki doit incarner Diana Prince, tandis que Steve Trevor, le pilote amoureux de Wonder Woman, est joué par Justin Bruening (Grey's Anatomy, À l'ombre des magnolias). La super-vilaine introduite dans le pilote est Veronica Cale, personnage apparu plutôt récemment (en 2003) dans les comics Wonder Woman, afin de devenir une sorte de Lex Luthor de la princesse Amazone. Cale était interprétée par Elizabeth Hurley de Runaways et Gossip Girl, mais surtout, la série était supervisée par David E. Kelley, connu pour les séries Ally McBeal, The PracticeChicago Hope ou, plus proches de nous, Big Little Lies et The Undoing.

    Le casting de la série comprenait aussi Pedro Pascal, dans le rôle d'Ed Indelicato, un agent de liaison entre la super-héroïne et les forces de l'ordre. Pascal, qui interprète aujourd'hui le super-vilain du film Wonder Woman 1984, s'est souvenu au micro de Variety de son premier contact avec l'univers de Diana Prince pour ce show avorté :

    C'était comme un rêve qui se réalisait. L'influence de David E. Kelley sur la télévision lorsque je suis sorti de l'université était immense, et j'avais vu tous les épisodes de Friday Night Lights [avec Adrianne Palicki]. Je m'étais aussi dit "qu'elle soit bonne ou mauvaise, [la série] sera commandée". Et que ça allait changer significativement ma situation financière, même le temps d'une demi-saison avant annulation. Mais [le pilote] n'a même pas été commandé.

    A l'époque de l'annulation, le président de NBC Robert Greenblatt justifiait l'annulation en ces termes à TVline : "avec ce genre de public, nous devons avoir bon sur toute la ligne, il n'y a pas de place pour l'erreur. Et au final, je ne pense pas que c'était le cas. L'action est incroyable, Adrianne Palicki est magnifique, Elizabeth Hurley est fantastique. C'est comme pour toute œuvre créative, il y aura des gens qui aiment et d'autres qui n'aiment pas."

    La série tentera un retour sur une autre chaîne, la CW, mais le projet est lui aussi abandonné en 2014. Après cet échec, il faudra attendre 2016 et Batman v Superman pour revoir Wonder Woman en live à l'écran, sous les traits de Gal Gadot. On l'a depuis revue dans Justice LeagueWonder Woman et actuellement aux Etats-Unis dans Wonder Woman 1984, qui n'a pour l'instant pas de date de sortie française. On retrouvera enfin l'héroïne dans la version "Zack Snyder" de Justice League, prévue pour 2021 en série sur HBO Max puis en un film de quatre heures. Et un Wonder Woman 3 est déjà annoncé.

     

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