Le 16 décembre prochain, la Terre du Milieu accueillera à nouveau les inconditionnels de la saga fleuve de Peter Jackson. Les deux trilogies du Seigneur des Anneaux et du Hobbit sont rééditées dans des coffrets avec les versions longues et cinéma des films, en 4k. L'occasion pour le cinéaste de se replonger avec nostalgie et non sans une certaine émotion dans une saga qui lui a pris plus de dix ans de sa vie, en supervisant lui-même un travail de restauration sur ces films.
"J'ai réalisé à quel point ils étaient incohérents entre eux. Le premier Seigneur des Anneaux a été tourné il y a vingt ans, en 35 mm. La colorimétrie a été faite à l'ancienne, de façon photomécanique, pour le premier film. Et puis nous sommes passés à un étalonnage numérique à partir du négatif pour les deux films suivants. Il y a vingt ans, nous n'avons pas pu faire les choses de la même façon pour les trois films." L'idée étant que les deux sagas soient raccord visuellement parlant, mais aussi au niveau du son. "Bien que ces six films racontent la même grande histoire, ils n'avaient pas de cohérence visuelle et sonore. Il ne s'agit pas seulement de rendre les choses plus affûtées, il faut préserver l'aspect cinéma. C'est super que les films aient enfin l'air d'avoir été tournés en même temps. Du premier film, Un voyage inattendu, au sixième, Le Retour du roi, les six films se ressemblent enfin, ils ont la même image et le même son."
Comme il l'explique dans la featurette à découvrir ci-dessous, cette restauration lui a "révélé" que certains effets spéciaux de la première trilogie avaient logiquement vieillis : "Les imperfections des effets spéciaux commençaient à se voir... La technologie a beaucoup changé en vingt ans. En convertissant en 4K HDR, on a réalisé que des effets ne vieillissaient pas très bien. On a pu repasser sur certains défauts et les éliminer. On n'a pas changé les effets, mais ils donnent maintenant l'impression d'avoir été faits aujourd'hui et non pas il y a vingt ans."
Bien que nettement plus récente, la trilogie du Hobbit, tournée avec des caméras numériques 4K, a également été repassée au peigne fin. "La technologie des couleurs était complètement différente. C'est une vraie bataille que de rendre cohérent du matériau tourné sur une aussi longue période de temps" lâche le cinéaste, qui ajoute en guise de conclusion : "ce processus, ce n'est pas rendre le film différent, c'est prendre un film d'il y a vingt ans et lui donner le feeling d'un film moderne. J'ai l'impression d'avoir atteint la fin du voyage, d'avoir enfin terminé le travail."
Ci-dessous, la featurette en question, histoire de raviver des souvenirs émus...