Urgences - 1994-2009 (15 saisons)
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Si Urgences, créée par l’auteur Michael Crichton sur la base d’un script de film qu’il avait écrit dans les années 1970, n’a pas inventé la série médicale, elle l’a bel et bien réinventée. Lancée la même année que Chicago Hope, celle qui était appelée à devenir l’une des séries les plus longues de l’histoire du petit écran américain a d’emblée été un hit incontournable, offrant à NBC une saison 94 en or (la chaîne lancerait Friends quelques jours plus tard) et à France 2, son rendez-vous mythique du dimanche soir.
Dès le pilote, d’une durée de 2h, le virage est pris et le vertige instantané. Couloirs bondés de figurants, énergie et adrénaline à tous les étages, attention aux détails dans les moindres recoins du cadre, réalisation
innovante grâce à l’usage de la Steadycam : on n’avait jamais été pris dans un tel tourbillon. Une atmosphère si réaliste qu’elle vous donnait l’impression de pouvoir suivre à la trace les médecins du Cook County, un hôpital de Chicago où internes, externes, chirurgiens ou infirmières sauvaient des vies au rythme d’une danse affolante.
Des siestes en salle de repos aux chants de Noël improvisés dans les couloirs et jusqu’aux rendez-vous au Doc Magoo… Les moments de partage et l’alchimie du casting des premières saisons ont été pour beaucoup dans l’émergence du phénomène. Pour autant, quinze ans durant, les Urgences n’ont cessé de tourner, au rythme des saisons et du départ de ses stars, plusieurs générations de docteurs se succédant
naturellement au Cook County.
"C’est toi qui donne le ton, Carter", dit Mark Greene à Carter en lui passant le flambeau, comme le lui avait dit auparavant le Dr. Morgenstern. Urgences, une série sur la transmission, le don de soi et la compassion qui a aussi permis d’entrevoir le fonctionnement des hôpitaux, de l’accès aux soins aux rivalités entre services.
En marge des nombreux patients croisés aux Urgences, la série a aussi magnifiquement exploré la fragilité et les dramatiques surprises de la vie au travers même de ses héros, suivant pas à pas la séropositivité de Jeanie, la bipolarité de la mère d’Abby (Sally Field), le cancer de Mark ou la surdité du fils de Benton.
