De quoi ça parle ?
Après une catastrophe nucléaire, une famille affamée se voit offrir un repas contre sa participation à une pièce de théâtre. Mais le public disparaît peu à peu...
Pourquoi ça vaut le coup d'oeil ?
Kadaver intrigue inévitablement avec son titre ! Avec ce nom et ce pitch, on s'attend à un film d'horreur pur, voire gore. Mais ce premier long métrage du norvégien Jarand Herdal propose autre chose et déjoue les attentes. Kadaver mise avant tout sur son ambiance et ses décors. Avec son esthétique très soignée (une attention particulière est apportée au cadre et aux lumières), on pense inévitablement à Eyes Wide Shut et toutes ses scènes anxiogènes dans le manoir dans lequel déambule le personnage de Tom Cruise. Kadaver est donc un huis clos à l'ambiance intrigante, fascinante par moment, mais surtout inquiétante ! L'angoisse monte petit à petit.
Si l'intrigue est un peu longue à se mettre en place, une fois entrés dans ce manoir, on se laisse embarquer dans cet univers masqué. Face à l'assemblée de convives, l'hôte de la soirée lance : "comment rester humain dans le contexte actuel ? Qu'est-ce qui nous sépare de l'animal ? L'amour, le deuil, l'espoir, l'angoisse, l'attente ?" Il expose ensuite les "règles du jeu" et le port d'un masque qu'il ne faut surtout pas enlever... Pourquoi faut-il rester masqué ? Que se passe-t-il si les membres de l'assistance de la pièce de théâtre le retirent ? On ne vous en dira pas plus, si ce n'est que Kadaver suggère plus qu'il ne montre, ce qui contribue à rendre plus captivante encore cette intrigue.
Au casting, on trouve Thomas Gullestad (Le 12e Homme) et Gitte Witt (The Spy) ou encore Thorbjørn Harr (qu'on a notamment pu voir dans la série Vikings).