Cela peut sembler incroyable, exagéré, amplifié et pourtant c'est bien vrai : Arrête-moi si tu peux est l'adaptation d'une véritable histoire. Celle de Frank Abagnale Jr., insaisissable caméléon devenu maître dans l'art de l'arnaque dans les années 60.
Comme le raconte le film de Steven Spielberg, tout commence lorsque les parents du jeune Frank divorcent. Profondément traumatisé, le garçon, alors âgé de 16 ans, prend la fuite et commence ses premières escroqueries. Falsifications de chèques, usurpations d'identité, impostures... au fil des années, le jeune homme parvient à vivre de ses arnaques, se faisant passer tour à tour pour un pilote, un médecin ou encore un avocat. Après cinq ans à jouer au chat et à la souris avec la police, il est finalement arrêté et extradé, à la demande de douze des pays où il a commis des fraudes.
Quelques évasions et arrestations plus tard, les autorités proposent un marché à Frank Abagnale Jr. : en échange de sa liberté, celui-ci s'engage à les aider à combattre la fraude. Dans le même temps, il offre ses services d'expert de l'arnaque à une banque pour tenter de prévenir les faux-monnayeurs. Exit la vie de brigand, Frank Abagnale Jr. est désormais rangé du côté de la légalité et acquiert même un statut de consultant en sécurité. Plus tard, il fondera son propre cabinet de conseil et de détection des fraudes, Abagnale & Associés, lui permettant de rembourser tout ce qu'il a volé.
En 1980, il publie Catch me if you can (J'avais des ailes… mais je n'étais pas un ange, en français), autobiographie qui retrace son incroyable parcours et dont il vend les droits pour une adaptation cinématographique. Après être passé entre les mains de Gore Verbinski, c'est finalement dans celles de Steven Spielberg qu'atterrit le scénario. "J'ai accepté de réaliser Arrête-moi si tu peux [...] parce que Frank Abagnale a exécuté les plus stupéfiantes escroqueries dont j'ai entendu parler" raconte-t-il à Ign.com. "Je suis fan des arnaques. J'adore Une sacrée fripouille [Irvin Kershner, 1967]. J'ai adoré L'Épouvantail [1973] avec Gene Hackman. J'ai adoré Elmer Gantry, le charlatan [Richard Brooks, 1960] - qui je trouve peut être considéré comme un film d'arnaque. L'Arnaque [George Roy Hill, 1973] et Butch Cassidy et le Kid [George Roy Hill, 1969] [...] Ce sont de sympathiques malfaiteurs."
Egalement conseiller sur le film, le "sympathique malfaiteur" a accepté d'y faire une courte apparition dans le rôle d'un policier français qui arrête son interprète, Leonardo DiCaprio.