Je suis une légende
Avant Hunger Games et après Constantine, le réalisateur Francis Lawrence se frotte encore une fois à une adaptation avec Je suis une légende. Ce film d'anticipation post-apocalyptique est tiré du roman de Richard Matheson, auteur phare de science-fiction et d'épouvante et scénariste notamment pour Roger Corman (La Chute de la maison Usher) et Terence Fisher (Les Vierges de Satan). Un écrivain qui n'a cessé de nourrir le cinéma de genre et qui a été adapté de nombreuses fois, avec des oeuvres comme L'Homme qui rétrécit de Jack Arnold et The Box de Richard Kelly.
Dans Je suis une légende, Will Smith incarne Robert Neville, un savant de haut niveau mystérieusement immunisé contre un terrifiant virus qui a ravagé la planète. Arpentant les rues de New York dont il est le dernier survivant, il diffuse chaque jour des messages radio dans l'espoir de trouver d'autres rescapés. Mais Neville n'est pas tout à fait seul puisque des « Infectés », des victimes du virus transformées en mutants, rôdent... Si le film s'éloigne grandement du roman d'origine, Je suis une légende vaut pour son ambiance crépusculaire et sa vision anxiogène de la Grosse Pomme totalement vidée de ses habitants et où la nature a repris ses droits.
The Battery
Film fauché, The Battery suit deux joueurs de base-ball dans leur road-trip à travers les États-Unis, alors que le monde est dévasté et envahi par des morts-vivants. Ce long-métrage est l’œuvre de Jeremy Gardner, touche-à-tout qui est aussi bien derrière que devant la caméra : en plus d'être l'un des interprètes, il en est aussi le réalisateur, le scénariste et le producteur.
Buddy-movie sur fond d'ambiance post-apocalyptique, The Battery prend le contre-pied des productions du genre. Minimaliste et contemplatif, ce film indé tourne à son avantage son faible budget (6000 $!) en se concentrant avant tout sur ses personnages très attachants et en faisant preuve d'originalité et de d'ingéniosité. Jamais sorti au cinéma en France mais sélectionné dans plusieurs festivals, The Battery séduira les spectateurs qui recherchent une œuvre qui sort des sentiers battus.
Doomsday
Après les loups-garous de Dog Soldiers et le huis-clos The Descent, Neil Marshall se frotte au sous-genre du film post-apocalyptique avec Doomsday. L'Écosse y est devenu un no man's land barbare et violent, coupé du reste du monde pour endiguer une épidémie causée par un virus. Mais lorsque 30 ans plus tard, le même virus réapparaît au cœur de Londres, un commando de choc part en mission suicide rechercher un éventuel vaccin dans ce territoire laissé aux mains de gangs rivaux.
Doomsday est un maelström aux influences multiples, de New York 1997 à Mad Max en passant par 28 jours plus tard, le tout avec une touche de bis italien. Un mélange improbable pour un hommage à un cinéma bourrin et déviant qui ne fera pas l'unanimité mais dont on ne peut nier l'efficacité et la générosité. Une série B décomplexée digne de celles que l'on trouvait sur les étagères des vidéo-clubs.
Seuls sur Terre
Inédit dans les salles françaises, Seuls sur Terre met en scène, à l'instar de Je suis une légende ou Le Monde, la chair et le diable, le dernier survivant sur Terre à la suite d'une mystérieuse catastrophe qui a décimé l'humanité. Alors qu'il est resté dans la petite ville déserte où il était employé à la bibliothèque, son isolement est contrarié par l'arrivée d'une jeune femme.
Réunissant Elle Fanning et Peter Dinklage devant la caméra de Reed Morano (à qui l'on doit certains épisodes de The Handmaid's Tale : la servante écarlate), Seuls sur Terre est un film minimaliste qui brille avant tout par son duo d'acteurs, sa photographie et son héros mystérieux qui s'épanouit dans cette ambiance de fin du monde. Ici, pas de monstre, ce drame qui prend son temps se penche avant tout sur la solitude des personnages.