Alors que l’assassinat de George Floyd a entraîné un mouvement de contestation anti-racisme sans précédent dans le monde sous la bannière du slogan Black Lives Matter, une actrice de Riverdale a décidé de sortir du silence pour dénoncer le manque de considération réservé aux personnes de couleur dans le teen-drama de la CW. Vanessa Morgan, l’interprète de Toni, a en effet posté ce dimanche un message sur Twitter à teneur politique, déclarant notamment "en avoir marre de la façon dont sont montrés les noirs dans les médias, qu’ils soient décrits comme des voyous, des gens dangereux ou énervés, être énervée d’être utilisée comme le faire-valoir sans profondeur des rôles principaux blancs, ou n’être utilisée dans la série que comme un simple élément de diversité."
Si ces propos chocs n’ont pas manqué de faire réagir la toile, la jeune comédienne a récidivé ce mardi en précisant être "le rôle régulier le moins bien payé de toute la série" puis en défendant sa partenaire de jeu Ashleigh Murray en invitant les scénaristes à écrire pour "Josie (ndlr, le personnage qu’elle incarne) de la même façon qu’ils le font pour les personnages blancs". Pour l’heure, ni la CW ni la production de Riverdale n’ont répondu à ces messages, mais nul doute qu’ils ne manqueront pas de faire réagir, d’autant que Vanessa Morgan pourra compter sur le soutien de ses collègues, et notamment celui de Cole Sprouse qui a fait l’objet d’une interpellation cette semaine pour avoir participé à l’une des manifestations Black Lives Matter à Santa Monica (voir son post Instagram ci-dessous).
Traduction : "Un groupe de manifestants pacisfistes, dont moi-même, ont été arrêtés hier à Santa Monica. Avant que les hordes de médias sensationnalistes ne décident de ne traiter l'affaire que sur mon seul nom, un message me paraît primordial durant ces circonstances : Black Lives Matter. Paix, émeutes, pillages, sont une forme légitime de protestation. Les médias ne vont que montrer l'aspect sensationnaliste des choses. J'ai été arrêté alors que je défendais les valeurs de la solidarité, comme beaucoup d'autres l'ont également été à Santa Monica. On nous a demandés de quitter les lieux, sans quoi nous serions arrêtés. Alors que beaucoup ont fait le choix de partir, une ligne d'officiers de police a bloqué notre passage pour nous passer les menottes à tour de rôle. Il est primordial de préciser qu'en tant qu'homme blanc hétérosexuel, et en tant que personnalité publique, les conditions de ma détention n'avaient rien à avoir avec celle d'autres personnages ayant participé à ce même mouvement."