7. Koğuştaki Mucize, le film turc qui fait un tabac sur Netflix, est l’un des quatre remake du film sud-coréen primé Miracle in Cell 7 sorti en 2013. Dans les deux cas, il s’agit d’un père handicapé mental, accusé de la mort de la fille d’un puissant chef de police, et qui est lui-même séparé de son enfant. Si le point de départ est le même, il y a tout de même quelques différences majeures entre les deux productions. Attention spoilers.
Le décès de la petite fille
Dans la version turque du film : La fille du policier achète le sac à dos Heidi que voulait Ova (Nisa Sofiya Aksongur). Quelques jours après, Memo (Aras Bulut İynemli) croise sa route et assiste à l’accident qui va le mener en prison : la jeune fille, qui s’amusait avec lui sur les rochers au bord de mer, finit par tomber dans l’eau. Memo essaie de la sauver, en vain, et est arrêté avec l’enfant dans ses bras.
Dans la version coréenne originale : la fille du policier achète également un sac à dos, mais de la marque Sailor Moon, une héroïne japonaise. Prise de pitié par ce père qui voulait l’acheter pour sa fille, celle-ci lui propose de l’aider à trouver un autre modèle. En courant, elle glisse sur une plaque de glace dans la rue et reçoit un coup à la tête. Désespéré, Yong-Goo (Ryu Seung-Ryong) essaie de lui prêter secours. Il déboutonne le pantalon de la jeune fille pour améliorer la circulation sanguine et lui prodigue un massage cardiaque ainsi qu’un bouche-à-bouche. Une femme, témoin de la scène, appelle la police : le père de famille est alors accusé d'enlèvement, de viol et de meurtre.
Après l’arrestation
Dans le remake turc : Après l'arrestation de Memo, Ova est prise en charge par sa grand-mère paternelle. À sa mort, le professeur Mine, jouée par Deniz Baysal, est devenue responsable de la jeune fille.
Dans le film original : Ye-Sung (Xia Vigor) n’a personne d'autre que son père et n’a d’autres choix que d’aller en orphelinat. Mais le chef de la police, touché par son histoire, décide de la prendre sous son aile et de lui offrir un foyer.
En prison
Dans le remake turc : Ova rend visite à son père grâce aux autres détenus. Mais son séjour ne dure pas longtemps. Après l'incident, la jeune fille ne voit son père que les jours de visite et sous la surveillance d'agents de police.
Dans le film original : Ye-Sung présente une pièce de charité en prison, avec ses compagnons d'orphelinat. Pendant la représentation, les détenus ont réussi à la faire sortir pour l’emmener auprès de son père. Le séjour de Ye-Sung en prison a duré deux jours jusqu'à ce qu'elle soit découverte par le chef de la prison. Tout au long de l'histoire, ce même policier a été touché par la pureté de Yong-Goo et son amour pour sa fille. Il trouve le moyen de la faire rentrer discrètement en prison pour qu’elle passe le plus de temps possible avec son père.
Le jugement
Dans le remake turc : la peine de Memo a été définie avant son entrée en prison. Le père de la jeune fille décédée ne voulait qu’une chose : que Memo paie pour son crime et qu’il donne l'exemple. Le héros a donc été condamné sans pouvoir se défendre et n'a même pas bénéficié d’un avocat au procès.
Dans le film original : Yong-Goo en été envoyé en prison dans l’attente d’un procès. Par conséquent, les détenus l'ont aidé à préparer sa défense pour le jury. Cependant, le jour du procès, la police le menace de tuer sa fille s’il n’avoue pas le crime. Souhaitant protéger son enfant, Yong-Goo n’a pas d’autres choix que de plaider coupable et d’être condamné à mort.
Le témoin
Dans le remake turc : un déserteur de l’armée a vu la scène mais quand il a souhaité témoigner, il a été tué de sang froid par le père de la fille décédée.
Dans le film original : Yong-Goo n'avait que le témoin à charge, c'est-à-dire la femme qui est arrivée sur les lieux de l'accident. À part elle, personne d'autre n’a vu ce qu’il s’est réellement passé.
La fin
Dans le remake turc : Memo a été condamné à mort, mais sa vie a été épargnée grâce à l’aide du directeur de la prison, des détenus et de quelques policiers. Il retourne auprès de sa fille et ils deviennent tous deux réfugiés dans un autre pays pour commencer une nouvelle vie.
Dans le film original : Yong-Goo est condamné à mort. Après un flashback, on retrouve une Ye-Sung diplômée en droit. Après le procès, la fille a été élevée par le policier. Exerçant en tant qu'avocate, elle a rouvert le dossier de son père pour prouver son innocence et la culpabilité de l’Etat. Le film se finit sur un happy ending lorsqu’elle arrive à laver le nom de son père.