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    Disney+ : au cœur des parcs d'attraction avec la série documentaire Il était une fois les Imagineers
    Thomas Imbert
    Thomas Imbert
    -Chef de rubrique - Infotainment
    De la Terre du Milieu aux confins de la galaxie Star Wars en passant par les jungles de Jurassic Park, il ne refuse jamais un petit voyage vers les plus grandes sagas du cinéma. Enfant des années 90, créateur des émissions Give Me Five et Big Fan Theory, il écrit pour AlloCiné depuis 2010.

    Alors que la série documentaire "Il était une fois les Imagineers" centrée sur la création des parcs Disneyland est disponible sur Disney+, nous avons pu rencontrer la réalisatrice Leslie Iwerks.

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    Réalisatrice de la passionnante série Il était une fois les Imagineers, les visionnaires Disney (disponible en exclusivité sur Disney+), Leslie Iwerks compte de nombreux longs métrages documentaires à son actif. 

    Après avoir notamment exploré la vie de Ub Iwerks (le créateur de Mickey Mouse, qui n'est autre que son grand-père), les studios Pixar ou encore la firme Industrial Light & Magic, elle s'est donné pour mission, à travers les 6 épisodes de cette nouvelle série, de raconter l'incroyable création des différents parcs Disneyland, de 1955 à aujourd'hui, en donnant la parole à des artistes d'exception qui sont souvent restés dans l'ombre : les fameux Imagineers. 

    A l'occasion du lancement de Disney+ en France, la réalisatrice a accepté de répondre à nos questions...

    AlloCiné : "Imagineer" est un mot inconnu pour la plupart des spectateurs français. Comment pourriez-vous le définir ?

    Leslie Iwerks : C'est un mot-valise entre "imagination" et "engineer" (ndlr : "ingénieur"). Il désigne des gens d'esprits divers et de différents horizons qui se sont associés pour créer de nouvelles expériences, de nouvelles attractions. De nouvelles manières de se divertir.

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    Parmi toutes les attractions qui existent dans les parcs Disney, laquelle serait selon vous celle qui représente le mieux cette créativité ?

    Il y en a tellement. Parmi les originales, je dirais probablement Pirates des Caraïbes, en raison de la technique et de la narration qui transparaissent dans cette attraction. La fabrication des lieux, les personnages, l'histoire, la musique... Tout s'assemble pour en faire l'attraction la plus populaire de tous les temps. Et je dirais aussi qu'on peut transposer ça à notre époque avec Shanghaï Disneyland, où se trouve la dernière version de Pirates des Caraïbes. C'est l'attraction la mieux décorée que j'ai jamais vue, avec ses écrans IMAX, ses rétroprojecteurs, ses images 3D... C'est une attraction qui vous emmène sous l'eau, d'une certaine manière. Elle surpasse totalement l'originale à tous les niveaux. C'est amusant de faire l'originale, et puis de découvrir la mise à jour dernier cri.

    Comment est né ce projet de série documentaire sur les Imagineers ?

    C'est l'ancien président des Disney Imagineers Marty Sklar qui m'avait suggéré cette idée. Pourquoi ne pas raconter l'histoire de ces "imagineers" ? J'ai d'abord été surprise par cela, car ils sont réputés pour ressembler à une sorte d'organisation secrète. Mais cette opportunité nous a permis d'avoir le feu vert pour nous documenter pendant 5 ans. Durant cette période, à partir de 2013, il y a eu tellement de nouveaux projets en cours que nous avons pu voyager, découvrir de nouvelles attractions qui venaient juste d'ouvrir, etc. Nous avons des images de coulisses qui viennent des quatre coins du monde. La clé pour nous était de nous documenter et de récolter toutes ces incroyables interviews, d'enregistrer l'histoire, et puis de rassembler tout cela pour donner ce qui, à l'origine, était censé être un long métrage de 90 minutes. Mais avec la quantité de contenus dont nous disposions, nous avons finalement obtenu une durée de 6 heures qui nous a menés au résultat que vous pouvez voir aujourd'hui.

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    Une "organisation secrète", dites-vous ?

    Je ne sais pas si on peut parler d'organisation secrète, mais le fait est que les Imagineers sont entourés de mystère. Leur société est un terrain de jeu créatif, organisé, qui regroupe toutes sortes de choses à l'intérieur de ses murs. Peu de personnes sont autorisées à entrer dans l'enceinte de WED Enterprises, à Glendale en Californie, donc cette opportunité était géniale. Pouvoir observer les projets en cours, les diverses maquettes, les animatroniques, les sessions de recherche et de développement, etc. C'est vraiment un endroit unique à visiter. Mais nous avons également pu nous rendre dans tous les parcs à travers le monde, voir comment toutes ces choses étaient faites. Dans le cas de Shanghai Disneyland, c'était vraiment incroyable de voir littéralement un parc d'attractions être créé à partir de zéro pendant 6 ans. (...) C'était très intéressant de voir les progrès accomplis, le travail acharné.

    Quelles seraient selon vous les 3 dates majeures de l'histoire des Imagineers ?

    Je citerais la création de WED Enterprises, l'ouverture de Disneyland en 1955, et probablement l'ouverture de Shanghai Disneyland, parce que cela représente 20 ans de travail. C'est aussi le tout dernier accomplissement des Imagineers, achevé après tant de travail. Nous avons récolté tellement de documents sur ce parc qu'il aurait pu donner un film de 90 minutes à lui tout seul. Au sujet de tout ce qui a pu être accompli dans cette zone d'un point de vue créatif, en utilisant les dernières technologies, et aussi en construisant un parc pour la population chinoise, en introduisant toute leur culture. Pour moi, c'était aussi un accomplissement majeur d'ouvrir un parc d'attractions dans un pays communiste. Mais ce n'était pas seulement ça, c'était la combinaison, l'alliance des cultures chinoise et américaine. C'était une belle histoire. 

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