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    Edward Norton : "Ce sont les salles qui détruisent le cinéma, pas Netflix !"
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Edward Norton s'invite au bal de la polémique sur Netflix, accusé par certains de tuer les salles de cinéma. Pour lui, ce n'est pas la plateforme qui est en cause, mais les salles de cinéma, qui fournissent "un son et une image pourris".

    Action Press / Bestimage

    Actuellement en promotion pour son film Brooklyn Affairs, qu'il a réalisé et dans lequel il joue, Edward Norton a accordé un entretien au Daily Beast, au cours duquel il revient sur la polémique à propos de Netflix, pointé du doigt comme un éventuel fossoyeur des salles de cinéma traditionnelles et sur la légitimité de la plateforme à concourir aux Oscars, ce qui avait passablement irrité Steven Spielberg.

    Pour Norton, Netflix n'est pas en cause. "Ce sont les chaines de cinémas qui détruisent l’expérience en salle. Point, à la ligne. Personne d’autre !" lâche l'intéressé dans l'interview. "Beaucoup de réalisateurs que je connais s’y intéressent déjà et ils disent que plus de 60% des cinémas américains font tourner leurs projecteurs avec la moitié de la luminosité qui est prévue contractuellement. Ils fournissent un son pourri, une image terne, et personne ne leur dit rien. [...] s’ils offraient la qualité qu’ils sont censés offrir, les gens diraient : ‘waouh, c’est incroyable, je n’ai pas ça à la maison’… Je voudrais que les gens aillent littéralement voir le directeur de leur cinéma et lui disent : ‘si c’est trop sombre, je veux être remboursé. Parce que je paie pour avoir une expérience premium'."

    L'acteur - réalisateur parle en connaissance de cause : il a pu constater cet état de fait lors des projections tests de son film Brooklyn Affairs dans un cinéma qui projetait aussi Captain Marvel. Son film fut ainsi projeté à son grand désespoir avec une qualité d'image deux fois inférieure à celle qu'il avait voulu. Si toutes les salles de projections pouvaient se prévaloir d'un calibrage sonore et visuel effectué par un technicien agréé THX...

    Netflix étant selon lui hors de cause sur ce point, la polémique autour de la présence de la plateforme aux Oscars n'a dès lors aucune raison d'être. "Je suis vraiment en désaccord avec Spielberg là-dessus, avec tout le respect que j’ai pour lui. Netflix a investi cinq fois plus sur la sortie de Roma que n’importe quel studio l’aurait fait. Ils ont sorti un film en espagnol et en noir et blanc un peu partout dans le monde. Dans des centaines de salles, pas juste quelques unes. Autant que ce qu’aurait fait Sony Pictures Classics."

    Pour rappel; Brooklyn Affairs sort le 4 décembre prochain. En voici la bande-annonce...

     

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