Mon compte
    Les Invisibles : "Il y a un projet de remake" annonce Louis-Julien Petit
    Brigitte Baronnet
    Passionnée par le cinéma français, adorant arpenter les festivals, elle est journaliste pour AlloCiné depuis 13 ans. Elle anime le podcast Spotlight.

    Succès surprise de ce début d'année, la comédie sociale "Les Invisibles" de Louis-Julien Petit poursuit à présent sa carrière à l'international. En attendant un remake aux Etats-Unis ? Louis-Julien Petit revient sur ces derniers mois pour AlloCiné.

    JC Lother

    Il y a un an, Les Invisibles de Louis-Julien Petit était projeté pour la toute première fois au public à l'occasion du Festival du film francophone d'Angoulême. Fidèle du festival où il a présenté ses trois longs métrages (Discount, Carole Matthieu et Les Invisibles), le réalisateur Louis-Julien Petit revenait cette année en tant que membre du jury. L'occasion de revenir avec lui sur le succès surprise des Invisibles, comédie sociale portée notamment par Corinne Masiero, Audrey Lamy, Déborah Lukumuena et Noémie Lvovsky. 

    Louis-Julien Petit : "Cela fait déjà un an que le film a été présenté à Angoulême. C'était complètement fou. l est sorti le 9 janvier. On a eu 1,4 million spectateurs. Là, ça continue : il sort en Suède la semaine prochaine. Il est sorti dans une trentaine de pays. On vient d'apprendre qu'il y a un projet de remake. La CAA Agency a pris les droits pour Les Invisibles. Il y quelques jours, j'ai vu que Channing Tatum avait mis de l'argent dans ce fonds ! Channing Tatum va jouer dans mon film ?! (rires) Non, j'en sais rien ! C'est fou ! En Allemagne, ça sortira en octobre. Je suis trop heureux ! Je suis allé au Japon, en Colombie, aux Etats-Unis, en Espagne, en Italie…

    Ça a été une année très très forte et ça a commencé ici. Ça dépasse les frontières ! Je suis encore en train de vivre ce rêve. J'ai décidé de vivre un peu avec ce film, et écouter les avis des uns et des autres. Beaucoup de travailleurs sociaux m'ont dit qu'ils se reconnaissaient dans le film.

    Il y a beaucoup de choses qui ont été faites, des associations se sont crées, Les Femmes invisibles à Montpellier notamment. La Mairie de Paris a été ouverte aux femmes : il y a une soixantaine de femmes qui vivent H24 en sécurité. C'est super. Il y a plein de centres qui ont été ouverts. Il y a de la mobilisation. Ca me donne de l'énergie pour mon prochain film." 

    Bestimage

    Beaucoup de médias ont fait un rapprochement avec les gilets jaunes au moment de la sortie des Invisibles, disant que le film était dans l'air du temps par rapport à ce mouvement. Qu'est-ce que cela vous a inspiré ?

    "Quand j'ai fait Discount, on m'a dit : "tu tombes au bon moment car il y a un projet de loi contre le gaspillage alimentaire". Quand j'ai fait Carole Mathieu, on m'a dit : "tu tombes au bon moment car il y a une loi pour reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle". Les Invisibles, effectivement, c'est tombé en plein dans les Gilets jaunes, cette manifestation sociale et surtout humaine. J'ai écrit le film deux ans avant, je ne savais pas qu'il y allait y avoir ce sujet. (...) Je pense qu'il faut se battre pour l'humain, pour des choses positives."

    Le Festival du film francophone d'Angoulême s'est achevé dimanche dernier et a distingué le film d'animation Les Hirondelles de Kaboul qui sera à l'affiche ce mercredi. Papicha a remporté le prix du public.

    Les Invisibles racontées par Corinne Masiero, Déborah Lukumuena, Pablo Pauly et Louis-Julien Petit

     Propos recueillis au Festival du film francophone d'Angoulême 2019

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top