Dans le but d' "augmenter les chances de la France de remporter l’Oscar", le CNC apporte deux modifications au processus de sélection. "L’enjeu, c’est de renforcer la compétitivité de la France dans la course aux Oscars, qui accorde à notre cinéma une visibilité exceptionnelle", déclare Frédérique Bredin, présidente du CNC, dans un communiqué.
Le premier axe de changement, c'est l'ouverture de la commission de sélection à davantage de professionnels du cinéma, et notamment des personnes ayant "une fine connaissance du marché américain". Dorénavant, la commission de sélection sera composée de six professionnels – deux cinéastes, deux producteurs et deux vendeurs internationaux – qui s’ajouteront aux membres de droit de la commission, soit la Présidence d’Unifrance, la Direction générale déléguée du Festival de Cannes (Thierry Frémaux) et la Présidence des César (Alain Terzian). Ces six professionnels seront désignés chaque année par le Ministre de la Culture, sur proposition du CNC.
Le second changement concerne les règles d'éligibilité, qui sont assouplies. Jusqu’à présent, pour être désigné, un film devait être sorti en salles en France au cours de l’année précédente (entre le 1er octobre et 30 septembre de chaque année). Désormais, l’organisation de sorties techniques (sept jours consécutifs) avant le 30 septembre sera autorisée pour les films, dont la sortie en salles est prévue à une date ultérieure. Cette sortie exceptionnelle devra faire l’objet d’une demande de visa provisoire au CNC. "Grâce à cette évolution, la commission de sélection aura davantage de choix – y compris parmi les films qui sortiront à l’automne – pour trouver le film idéal pour représenter notre cinéma français dans cette course prestigieuse" ajoute Frédérique Bredin.
Pour mémoire, c'est La Douleur, signé Emmanuel Finkiel, qui avait été choisi pour représenter la France et prétendre à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère pour 2019. Mais il n'a finalement pas été retenu par l'Académie des Oscars.