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    Festival d’Annecy 2019 : Netflix renouvelle Ultraman et présente ses prochaines séries japanimées
    Clément Cusseau
    Clément Cusseau
    -Rédacteur
    Après des études en école de cinéma, il intègre la rédaction d’AlloCiné en 2011. Il est actuellement spécialisé dans les contenus streaming et l’actualité des plateformes SVOD.

    Présent au Festival d’Annecy dans le cadre d’une conférence Netflix Original Anime, le géant américain a évoqué devant la presse quelques-unes de ses prochaines productions japanimées.

    Netflix

    Les équipes de Netflix sont présentes cette année au Festival d’Annecy pour évoquer leurs prochaines productions japanimées originales, avec la présence d’un panel d’invités prestigieux parmi lesquels les réalisateurs Shinji Aramaki et Kenji Kamiyama. Ces derniers sont ainsi revenus sur l'animation complexe des scènes de combats de la série Ultraman, puisque les mouvements des personnages ont été exécutés par d’authentiques cascadeurs avant d’être numérisés puis d’être retravaillés en images de synthèses, soit six mois de travail ! Leur intervention à ce panel a également été l’occasion d’officialiser la commande d’une seconde saison pour l’animé.

    Interrogés sur leur collaboration avec Netflix, les deux cinéastes n’ont eu que des louanges pour la plate-forme. "En tant que créateur, c’est quelque chose d’extrêmement libérateur car les frais engagés sont amortis par la diffusion mondiale des séries, et cela nous permet également d’être affranchis des sponsors publicitaires dont sont généralement dépendants les animés" a développé Aramaki ; pour Kenji Kamiyama, Netflix permet de relancer "un marché saturé dont l’économie se porte beaucoup moins bien que par le passé".

    S’il n’a pas trop voulu en dire sur le sujet, Kamiyama a néanmoins confié son impatience de travailler sur la nouvelle série Ghost in the Shell SAC_2045 en compagnie du chara-designer russe Ilya Kuvshinov, présent dans le public et ravi des éloges qui lui ont été adressées par le cinéaste.

    Autre invité de marque, le scénariste et réalisateur LeSean Thomas venu présenter à Annecy sa toute nouvelle série Cannon Busters, un animé futuriste aux inspirations mecha (et plus particulièrement à Robotech) né d’un pilote auto-financé par l’artiste, jugé suffisamment convaincant par Netflix pour en faire l’acquisition et commander une saison complète (diffusion prochaine sur la plate-forme).

    Le réalisateur n’a en revanche pas trop voulu s’épancher sur son autre série Netflix, Yasuke d’après l’histoire vraie d'un esclave africain devenu samouraï dans le Japon du 16ème siècle. "Peu après avoir pitché la série à Netflix, nous avons appris que Chadwick Boseman allait incarner le personnage dans un film qui explorera ses origines. C’était une coïncidence heureuse pour nous, qui a donné davantage de légitimité à notre projet" a-t-il néanmoins confié.

    Enfin, le producteur américain Justin Leach a présenté les premières images de sa nouvelle série Eden, née d’une idée qu’il avait développée il y a de cela vingt ans quand il n’était encore qu’étudiant. "J’avais ensuite travaillé sur d’autres projets mais quand Netflix m’a contacté pour me demander si j’avais des idées à leur soumettre, j’ai repensé à cette série. La preuve qu’il ne faut jamais abandonner ses idées".

    Le plus gros défi pour cette série aura été la communication au sein d’une équipe internationale, composée d’artistes japonais, français, chinois et américains. Une contrainte transformée en véritable force pour Justin Leach, qui se réjouit d’avoir pu puiser dans ces cultures et sensibilités pour en imprégner sa série. "L’essentiel de mon travail s’est fait à distance sur Skype, explique le designer français Christophe Ferreira, également présent au panel. J’avais du coup l’impression de bosser pour un studio virtuel."

    Parmi les inspirations de cette série futuriste mettant en scène deux enfants élevés par des robots, les films de Steven Spielberg et d’Hayao Miyazaki mais également les paysages… du sud de la France. "Je me souvenais d’un voyage que j’avais fait étant plus jeune en Provence et c’était le rendu que je voulais pour les paysages de la série" confie Justin Leach. "Oui mais le problème c’est que moi je suis de Paris" plaisante en retour Ferreira.

    La séance s’interrompt après un traditionnel échange de questions / réponses et la certitude que cette année encore, Netflix jouera un rôle majeur dans le marché de l’animation japonaise.

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