D'après une histoire vraie
Les Crevettes pailletées est inspiré d'une véritable équipe de water-polo gay. "Cédric Le Gallo [coréalisateur du film] fait vraiment partie des Crevettes pailletées, qui existent pour de vrai, indique Maxime Govare, également co-réalisateur. Ensuite, il y a une partie fictionnelle à l'intérieur. Ils participent vraiment aux Gay Games, et ils sont très fidèles en terme d'état d'esprit par rapport à la vraie équipe des Crevettes. Ils sont complètement fous et hyper bienveillants. Des crèmes de mecs !"
"Je les ai rejoint il y a 7 ans sans rien y attendre, complète Cédric Le Gallo. Ce sont devenus mes meilleurs amis. On a parcouru l'Europe de tournois en tournois. Je suis toujours nul en water-polo, mais on progresse ! Et surtout, on fait beaucoup la fête ! On partage des choses très fortes. Partager ça ensemble, ça nous aide à nous assumer. On s'encourage à être qui on est".
Conscient de vivre une aventure unique qui a changé sa vie, le réalisateur avait envie de défendre les valeurs qui animent son équipe : la liberté, le droit à la différence et à l’outrance et surtout le triomphe de la légèreté sur la gravité de la vie.
Un tournage très physique
Afin d'être crédible dans la peau de joueurs de water-polo, les comédiens ont dû suivre un entrainement intensif, puis vécu un tournage très physique. "Les Crevettes du film sont vraiment venues s'entrainer avec les Crevettes de la vraie vie, tous les mercredis soirs, explique Cédric Le Gallo. Nous avons pris notre vrai coach et un joueur de water polo, qui est particulièrement bon, dans la vraie équipe, qui a coaché les Crevettes du film pour leur apprendre à jouer au water-polo. Les deux équipes - la fausse et la vraie - se sont mélangées."
Les comédiens confirment que le tournage fut particulièrement éreintant en raison de l'exigence de ce sport : "Le water-polo est le pire sport au monde, lance Alban Lenoir. Nicolas Gob complète : "C'est extrêmement difficile. Les règles sont quasiment encore incompréhensibles, et ce pour tous les acteurs. Personne n'a compris les règles du water-polo. C'est extrêmement physique. (...) Heureusement qu'on a eu une certaine préparation avant, sinon c'était impossible."
Romain Brau, parmi les révélations du film
Casting éclectique et frais pour Les Crevettes pailletées : les réalisateurs ont eu la bonne idée de réunir des comédiens issus d'horizons variés, et pour certains beaucoup plus identifiés sur le petit écran que le grand, à l'image de Nicolas Gob (Un Village français, L'Art du crime) ou encore David Baiot (Plus belle la vie). Pour Romain Brau, véritable pépite et révélation du film, il s'agit d'une première fois dans un rôle principal au cinéma. Personnage haut en couleur dans le film, Romain Brau est aussi l'un des des artistes du célèbre cabaret parisien, Madame Arthur. Récemment, on a également pu le voir parmi les visages du mur du télé-crochet sur M6, Together, tous avec moi, présenté par Garou et Eric Antoine.
Un duo de réalisateurs complémentaires d'univers différents
Les Crevettes pailletées est le premier film coréalisé par Cédric Le Gallo, auparavant journaliste notamment pour l'émission 50 Minutes Inside sur TF1. "Quand on est journaliste, on raconte des histoires, avec un début, un milieu, une fin. Un propos. Donc c'est complètement différent, mais à la fois pas tant que ça, indique Cédric Le Gallo à notre micro. J'avais réalisé une petite série avant de réaliser ce long métrage avec Maxime Govare. Ça s'appelle « Scène de culte » et c'est une série que j'avais écrite, réalisée et dans laquelle je jouais aussi. J'ai adoré ça. Je me suis dit à ce moment que c'était ça que je voulais faire."
Et d'ajouter : "J'ai commencé à écrire au début un synopsis sur les Crevettes tout seul. J'allais à la bibliothèque, avec des bouquins de cinéma, et nos producteurs nous ont présenté Maxime [Govare, coréalisateur du film] et moi, en partant du principe qu'écrire seul n'était pas forcément simple. En disant : "peut être qu'avec Maxime, ça peut coller". L'écriture, c'est tellement personnel, et tellement compliqué, qu'il faut vraiment très bien s'entendre. Avec Maxime, ça a tout de suite collé. On est tellement différents, dans notre parcours et dans nos vies."
Maxime Govare, réalisateur, en 2017, de Daddy Cool (en solo), avait déjà co-réalisé un film avec un autre partenaire, en l'occurrence Noémie Saglio (Connasse, Plan Coeur), la comédie Toute première fois, également passée par le Festival de l'Alpe d'Huez. Pour Les Crevettes pailletées, Maxime Govare a cette fois-ci créé un tandem avec Cédric Le Gallo, qui a partiellement inspiré l'histoire des Crevettes pailletées. Cédric Le Gallo fait par ailleurs un petit caméo dans le film.
Eviter la caricature
Le tandem de réalisateurs s'est beaucoup appuyé sur ses différences et ainsi ses complémentarités, comme Maxime Govare et Cédric Le Gallo nous l'ont confié lors de la présentation du film au Festival à l'Alpe d'Huez. "Nous voulions faire un film assez anglo-saxon dans son esprit. Etre sur le fil entre humour et émotion, détaille Cédric Le Gallo. De ne pas être juste dans la gaudriole, ou juste dans le drame. Ce film est sur le fil tout le temps."
"Les personnages sont très haut en couleur, et c'est vrai que c'était risqué parce qu'on aurait pu nous dire : « attention, c'est caricatural ». Mais il ne faut pas confondre caricature et personnage haut en couleur. Ce sont deux choses très différentes. Mes amis sont très haut en couleur, peut être même encore plus que ceux du film, souligne Cédric Le Gallo. Maxime Govare poursuit : "Je confirme. On a dû censurer des choses qu'on ne pouvait pas faire dans le script et dans le film. (...) J'étais un peu le ticket d'entrée hétérosexuel du film. L'idée n'est jamais de faire une comédie LGBT pour les LGBT. C'est vraiment de faire un film qui met des héros gay, qui soient accessibles au plus grand nombre."
Les Crevettes pailletées : "Complètement fous et hyper bienveillants"