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    Demain nous appartient : "Le 400ème épisode sera suivi d'une grosse révélation", confie la productrice de la série [INTERVIEW]

    À l'occasion de la diffusion de l'épisode 400 de "Demain nous appartient" ce soir sur TF1, la productrice Sarah Farahmand est revenue pour nous sur le succès de la série, sur le couple Georges-Victoire, et nous a teasé la révélation d'un gros secret.

    TELSET/TF1

    AlloCiné : Demain nous appartient fête son 400ème épisode ce jeudi et a réalisé des records d’audience ces derniers mois, notamment au moment de l’intrigue autour de l’accident de bus en novembre. Est-ce qu’on peut dire, un an et demi après le lancement de la série, que le pari est pleinement gagné ?

    Sarah Farahmand (productrice) : Oui et non. En terme d’audience nous sommes très contents, mais de là à dire que le pari est gagné, c’est peut-être un peu prématuré. Il n’est jamais complètement gagné et nous avons des ambitions de plus en plus élevées. Donc nous continuons à travailler ces audiences pour que nous ne soyons plus face à des records mais plutôt face à une moyenne avec les scores que nous avons réalisés en novembre. Nous sommes en tout cas contents du progrès et nous sommes surtout ravis de voir que nous avons des téléspectateurs fidèles. Durant les fêtes particulièrement, avec l’épisode du 24 décembre notamment. On sait qu’un 24 décembre a priori les gens sont davantage en famille que devant la télé mais nous avons fait un record de replay. Nous étions à 1,1 million de replays. Donc ce sont aussi ces scores-là qui nous font plaisir.

    Et après le pari est aussi rempli en matière de production. Vous parliez de l'accident de bus. Et je peux vous dire que lorsque nous avons commencé la série nous ne pensions pas pouvoir proposer une telle intrigue, avec ces moyens-là. Quelque chose qui n’a pas à pâlir en comparaison avec ce qui peut se faire en prime-time. Mais que ce soit en terme de production ou d’audiences, c’est un effort continu.

    Demain nous appartient a réussi là où plusieurs tentatives de feuilletons quotidiens ont échoué au cours des dernières années, malgré le succès de Plus belle la vie sur France 3. On pense à Seconde chance sur TF1 ou à Paris 16ème sur M6. Selon vous, quelles sont les clés du succès de la série ?

    Je pense qu’avec Demain nous appartient on a réussi à proposer un programme qui parle à tout le monde. Et qui parle au public de TF1. On est dans une série quotidienne où tout le monde peut s’identifier. On n’est pas dans un milieu professionnel, contrairement à Seconde chance peut-être. On essaye d’avoir une pluralité de personnages, d’origines, de milieux, de fonctions. Et en même temps on a aussi su se différencier de Plus belle la vie, qui est dans une dynamique de quartier assez similaire, en étant plus romanesque et plus TF1, là où Plus belle la vie est plus sociétal et plus France 3 finalement. Je pense qu’on a réussi la bonne équation entre l’identification qui est indispensable sur une série quotidienne et l’ADN d’une chaîne. Les téléspectateurs de TF1 n’ont pas été décontenancés par ce qu’ils découvraient à l’écran.

    TELSET/TF1

    Durant la première année de diffusion, la série misait beaucoup sur les guests. Il n’y en a plus eu depuis l’intrigue avec Bruno Madinier et Vanessa Demouy l’été dernier. Vous estimez que c’était une aide précieuse au lancement mais que vous n’en avez plus vraiment besoin aujourd'hui ?

    Oui il y a de ça effectivement. Au départ nous avions besoin que les gens viennent voir le programme. Il y avait une promesse de quotidienne et une promesse d’un certain type d’histoire, mais parfois il faut aussi des noms pour faire venir le public. Quand TF1 lance Infidèle ils font appel à Claire Keim pour en être l’héroïne. Pour Sam c’était Mathilde Seigner. En fait pour n’importe quelle série il faut des noms connus. Ou même pour relancer une série. Lorsqu’ils prennent Shy’m sur Profilage il y a une volonté de surprendre les téléspectateurs, voire d’attirer un nouveau public.

    Donc au début, oui, nous avions cette politique de guests et aujourd’hui nous avons la chance d’avoir des comédiens qui sont reconnus et appréciés par notre public. Cela n’empêche pas qu’il y aura peut-être d’autres guests à l’avenir. On y refera appel si le rôle le permet. On ne va pas se l’interdire. Si demain on a un rôle qui est parfait pour un guest alors on lui proposera car ça fait toujours plaisir au public de voir des visages qu’il connaît. Et si on a la possibilité de faire plus de contre-propositions, en faisant par exemple venir quelqu’un qu’on a l’habitude de voir dans de la comédie et en lui faisant jouer un serial killer, ça peut amuser les téléspectateurs. Enfin peut-être pas un serial killer car on vient déjà d’en avoir un dans la série (rires).

    Mais pour le moment il n’y a donc pas de nouveau guest de prévu ?

    Pas tout de suite, non. On travaille. On a des rôles sur lesquels on s’est dit "Tiens c’est un rôle tellement original et fort que ce serait intéressant d’avoir un guest dessus", mais pour l’instant je n’ai pas de calendrier ou de noms à vous donner.

    Qu’est-ce que vous pouvez dire sur le 400ème épisode [diffusé ce soir à 19h20 sur TF1] ? Vous l'avez conçu comme un épisode un peu spécial ?

    C’est un épisode qu’on a calqué sur le calendrier à vrai dire puisqu’il est diffusé le jour de la Saint-Valentin. Donc c’est un épisode plein d’amour, où tout le monde organise la Saint-Valentin. Et puis il sera suivi le lendemain, lors de l’épisode 401, d’une grosse révélation. Un gros secret, très surprenant, va être révélé vendredi.

    TELSET/TF1

    Georges et Victoire seront notamment au centre du 400ème épisode. Vous comptez faire de ce couple l’un des couples phares de la série ?

    Oui, avec des hauts et des bas, comme tout couple dans Demain nous appartient, mais c’est vrai que ce sont deux personnages que le public aime beaucoup, pour des raisons différentes. Victoire (Solène Hébert) on s’est attaché à elle sur la première année à travers son histoire d’amour avec Bastien, qui a énormément marqué les téléspectateurs. On a d’ailleurs attendu un peu avant de lui créer une nouvelle intrigue amoureuse. Et en parallèle le personnage de Georges (Mayel Elhajaoui), qui est arrivé il y a un peu moins d’un an, a tout de suite plu au public. On a donc décidé d’associer les deux. On sait que les gens ont attendu, on a fait durer un peu le suspense au cours des dernières semaines, lorsqu’ils se tournaient autour, et l’idée n’est évidemment pas d’en faire une simple amourette.

    Vous aviez en tête ce rapprochement dès l’introduction de Georges dans la série ?

    Non, pas du tout. Au début on a vraiment fait venir Georges pour le commissariat. On voulait apporter une nouvelle énergie et casser le binôme Karim-Lucie pour en faire un trinôme. Afin de créer davantage de possibilités d’intrigues. Et puis on voulait aussi apporter plus de légèreté dans cet univers. Et ensuite est venue l’idée de le faire emménager avec Lucie et Victoire, et de là on s’est dit "Georges pourrait être amoureux de Victoire, et peut-être qu’elle aussi". C’est ça qui est excitant sur une série quotidienne. Il y a un délai si court entre ce qui est écrit et ce qui est à l’écran qu’on est entre la réactivité du flux et les règles de la fiction classique.

    En parlant des habitants de la coloc, Lorie Pester a récemment annoncé qu’elle allait faire une pause d’un an à partir de juin. C’est le premier "départ" majeur parmi les têtes d’affiche, même si elle va revenir. Comment est-ce qu’on vit ce genre de décision en tant que productrice ?

    Elle nous l’a dit très en avance donc on a eu le temps d’y penser. Elle a des raisons en plus qu’on comprend tout à fait. On n’a pas du tout senti un caprice ou une lassitude. Elle l’a fait extrêmement élégamment, à l’image de ce qu’elle est dans la vie. Aussi bien en nous l’annonçant qu’en l’annonçant aux autres comédiens ou à TF1. Tout ça s’est fait dans de très bonnes conditions.

    Et on l’entend car on sait que c’est très prenant, que nous tournons à Sète et pas à Paris, et qu’une artiste comme Laure, qui a toujours eu plusieurs carrières en parallèle, a besoin de beaucoup de choses pour s’épanouir. On veut que les gens soient heureux sur cette série. C’est une telle exigence dans le temps qu’ils doivent y consacrer et le travail que ça leur demande que ça ne peut fonctionner que s’ils sont heureux. On sait qu’un comédien qui resterait à contrecœur, cela finirait par se ressentir à l’écran. Donc on l’a très bien pris car on avait le temps de l’organiser. En tant que productrice, savoir qu’on avait six mois devant nous pour faire ça bien, c’était rassurant. Si elle nous l’avait annoncé du jour au lendemain, on aurait été un peu plus embêtés (rires).

    Fabien Malot/Telset/TF1

    Le départ de Lucie va coïncider avec l’arrivée d’une nouvelle famille à Sète. Ce sera le temps d’une arche ou cette famille est vouée à devenir un élément central de l’intrigue sur la durée ?

    C’est une vraie famille qui est amenée à rester dans la série. Et je peux juste vous dire que ce sera un couple avec deux adolescentes.

    Un prime est également prévu d’ici l’été sur TF1. Qu'est-ce que vous pouvez dire sur cet événement à venir ? Le tournage est prévu bientôt ?

    On tourne au printemps et c’est actuellement en écriture. Et ce sera un tournage en parallèle du tournage de la quotidienne. On aura 4 plateaux en même temps mais on est prêt (rires). C'est tout ce que je peux vous dire pour le moment.

    Pour finir, vous allez prochainement être confrontés à une réalité inévitable dans les intrigues : Maxime, Bart, Jessica, et Margot vont passer le bac. Qu’est-ce que cela signifie pour ces personnages à partir de la rentrée prochaine, puisqu’il n’y a pas d’universités à Sète ? Il est envisageable qu’ils ne restent pas tous dans la série ?

    Nous on n’a évidemment pas envie que ces personnages ne soient plus dans la série. Cependant ce qui est sûr c’est qu’on fait entrer de nouveaux adolescents pour que le lycée existe et que ces problématiques soient toujours à l’écran car elles sont importantes pour nous. D’où l’arrivée de Gabriel [le fils de Morgane, ndrl], de cette nouvelle famille avec deux adolescentes, ou encore des enfants d’Arnaud, Charlie et Luc, que l’on découvrira bientôt. On fait entrer une nouvelle génération d’ados dans la série. Et les autres on les aime et on veut qu’ils restent, bien évidemment. On réfléchit, entre les études qu’ils pourraient entreprendre ou une éventuelle entrée directement dans la vie active. Mais l’idée est plutôt de les intégrer dans des univers existants et de les faire grandir. Nous ne sommes pas dans Degrassi : Nouvelle génération (rires).

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