Vous souvenez-vous du premier film qui vous a marqué au cinéma ? Peut être y a-t-il un film qui a agi comme un déclic pour devenir comédien ?
Lucie Boujenah, comédienne : Il me semble que mon premier film au cinéma, ça devait être Croc Blanc. Mais moi c’est plus le théâtre que le cinéma qui m’a donné envie. On m’a balancé à un cours de théâtre quand j’avais 7 ans. Je suis tombée amoureuse de ça et je n’ai jamais arrêté. Donc c’est le théâtre qui m’a amenée au cinéma.
Tom Leeb, comédien : Le premier film que j’ai vu qui m’a étonné, c’est Menteur menteur, avec Jim Carrey. J’ai été étonné par l’histoire, le jeu d’acteur, par les possibilités, le rêve, la folie, tout ça. Et puis j’ai eu la chance d’être bercé par ça avec un acteur et comédien à la maison (Michel Leeb, Ndlr.), qui je pense m’a fait tomber dans la marmite. Je n’en suis pas ressorti !
Est-ce que votre père, Michel Leeb, était favorable à ce que vous deveniez acteur, ou peut être, comme cela arrive parfois, il ne voulait pas forcément que vous vous y destiniez ?
Tom Leeb : Il m’a dit : Fais le. Prends les tasses, les tuiles que tu prendras ! Mais si tu le fais avec le cœur et si tu le fais avec l’envie, tu vas trouver un public. Et je pense que je suis encore en train de construire, c’est du travail, mais c’est aussi le plaisir de donner des choses aux gens. Mon père ne va jamais m’arrêter car il le fait.
Avez-vous des comédiens modèles qui vous ont inspiré pour vous lancer dans ce métier ?
Lucie Boujenah : Je n’ai pas de modèle, ou sinon je vais vous en citer plein. C’était davantage des histoires qui m’attiraient que des acteurs ou des actrices. Après, évidemment, il y a des actrices qui sont incroyables et si on pouvait être elles, je le serais !
Tom Leeb : Moi j’aime mes acteurs qui sont inattendus. Par exemple, Jacques Brel est un très grand comédien.
Que recherchez-vous dans le métier d’acteur ? Quel est le plaisir que cela procure en vous ?
Tom Leeb : Je ressens en moi beaucoup d’énergie. J’ai une forme d’hyper activité que je pense pouvoir traduire à travers le rire, l’émotion, le jeu en général. Faire ressentir des émotions aux gens est quelque chose qui me fait du bien. C’est une forme de drogue en fait. Quand je regarde Edmond, que je suis au fond de la salle et que je vois les gens réagir à des situations, c’est quelque chose qui me procure du plaisir. Quand j’ai la chance d’être sur scène dans mon duo comique Kevin et Tom, que je vois les gens réagir à des situations qu’on leur propose, ça procure chez moi un véritable bonheur.
Lucie Boujenah : Ce qui m’intéresse, c’est le rapport au temps, le temps de jeu qui est très différent de la vie, de la réalité. C’est le seul moment où j’arrive à ne pas penser à l’avant ou l’après, juste être dans le présent. C’est quelque chose qui dans la vie est plutôt difficile à faire, je trouve, qui l’est aussi en jeu, mais j’y prends du plaisir. Et je trouve ça très agréable de servir l’histoire de quelqu’un d’autre, de dire les mots de quelqu’un d’autre, d’essayer de coller au maximum à son rêve.
Quel est le meilleur conseil qu’on vous ait donné ?
Lucie Boujenah : Fais ! Fais le !
Tom Leeb : J’ai entendu plusieurs fois de la bouche de mon père : ne triche pas ! Parce que le public n’est pas con. Ne pas tricher, ne pas essayer de.
La bande-annonce d'Edmond :