Persepolis (2007)
L'histoire
Téhéran 1978 : Marjane, huit ans, songe à l'avenir et se rêve en prophète sauvant le monde. Choyée par des parents modernes et cultivés, particulièrement liée à sa grand-mère, elle suit avec exaltation les évènements qui vont mener à la révolution et provoquer la chute du régime du Chah. Avec l'instauration de la République islamique débute le temps des "commissaires de la révolution" qui contrôlent tenues et comportements. Marjane qui doit porter le voile, se rêve désormais en révolutionnaire. Bientôt, la guerre contre l'Irak entraîne bombardements, privations, et disparitions de proches. La répression intérieure devient chaque jour plus sévère. Dans un contexte de plus en plus pénible, sa langue bien pendue et ses positions rebelles deviennent problématiques. Ses parents décident alors de l'envoyer en Autriche pour la protéger. A Vienne, Marjane vit à quatorze ans sa deuxième révolution : l'adolescence, la liberté, les vertiges de l'amour mais aussi l'exil, la solitude et la différence.
Pour aller plus loin...
Dès la parution des albums Persepolis, et suite à leur incroyable succès, Marjane Satrapi a reçu plusieurs propositions d'adaptation dont deux venues des Etats-Unis, après la sortie des albums outre-Atlantique. Ainsi, la dessinatrice affirme "On m'a proposé d'en faire une série à la Beverly Hills ou un film avec Jennifer Lopez dans le rôle de ma mère et Brad Pitt dans celui de mon père, ou quelque chose comme ça ! C'était tout et n'importe quoi."
Pour la réalisatrice, il a tout de suite été question de faire un film d'animation. Selon elle, un film en images réelles aurait fait perdre l'universalité de l'histoire. "Avec les images réelles, ça devient tout de suite l'histoire de gens qui vivent loin, dans un pays étranger, qui ne sont pas comme nous. C'est au mieux une histoire exotique, et au pire une histoire de " tiers-mondiste " ! Si les albums ont aussi bien marché partout, c'est que l'abstraction du dessin - qui plus est, du dessin en noir et blanc - a permis à chacun de s'identifier totalement. Que ce soit en Chine, en Israël, au Chili, en Corée... Cette histoire est universelle. Il ne faut pas oublier non plus qu'il y a aussi dans “Persépolis” des moments oniriques, et qu'on n'allait pas faire tout à coup un film de science-fiction ! Le dessin nous permet de garder une cohérence, une unité. Le noir et blanc – j'ai toujours peur du côté vulgaire que peut avoir la couleur – participe à cela également."
Ci-dessous, la bande-annonce du film...