Soixante-dix huit ans après le film de Pierre Caron, Bruno Podalydès s'empare à son tour de Bécassine et c'est à Emeline Bayart qu'il confie le costume (picard) de la célèbre gouvernante.
Dans cette relecture comique, à destination des grands mais aussi des petits, Bécassine rêve de quitter sa Bretagne natale pour rejoindre la capitale. Mais le destin met sur son chemin la petite Loulotte, dont elle devient la nourrice.
Fidèle au personnage imaginé par Jacqueline Rivière en 1905, la Bécassine du film est un peu naïve. Mais elle est aussi et surtout "une âme noble dans sa gentillesse, qui est quand même un signe d'intelligence dans la vie" nous dit Bruno Podalydès. Peut-être que le portrait de cette femme touchante calmera les quelques indépendantistes bretons ayant appelé au boycott du film. Car depuis toujours, le personnage de Bécassine suscite débat et colère dans les rangs d'une poignée d'autonomistes. Pierre Caron, en son temps, en a fait les frais puisque son film avait été tout simplement déprogrammé de certaines salles. Un bien lourd tribut à payer pour Bécassine, qui n'est rien de plus qu'un personnage "délicieusement maladroit", "proche de Mary Poppins" selon Emeline Bayart.
La bande-annonce du film