Jane March dans "Color of Night"
Qui se souvient encore de Jane March, celle qui fut la superbe révélation de l'Amant de Jean-Jacques Annaud ? A tout juste 20 ans, en 1994, elle choisi de tourner pour son second film un thriller érotique, Color of Night. Après tout, Bruce Willis est la tête (moumoutée) d'affiche masculine de ce film de Richard Rush; ca pourrait toujours donner un bon coup de Boost pour un début de carrière prometteuse à la jeune comédienne. Tourné en pleine vague du thriller érotique post Basic Instinct, Color of Night fut en réalité un ratage quasi industriel.
Outre l'accueil Critique catastrophique et un Twist ending tellement grotesque que le film est à deux doigts de basculer dans la parodie, LA scène de sexe dans la piscine n'est pas loin de susciter l'hilarité générale. Bilan des courses : deux nominations aux Razzie Awards pour Jane March, tandis que le film est auréolé de celui du pire film de l'année 1994. L'ennui, c'est que le film a totalement plombé la carrière de Jane March, qui fut incapable de redécoller. Depuis cette date, elle a tourné dans moins de dix films. March a rétrospectivement critiqué le script et la gratuité des scènes de sexe dans le film. Mais la rédemption n'est pas venue... Un peu comme sa malheureuse consoeur Elizabeth Berkley, avec Showgirls, dont l'ascension hollywoodienne fut stoppée dans sa course peu après la sortie du film aux Etats-Unis, en 1995.