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Robert Downey Junior : la star
Comic Con de San Diego, juillet 2006. Marvel Studios, qui a fait le déplacement, dévoile aux fans ses futurs projets mais aussi et surtout les premières images d’Iron Man. Avant même sa sortie, le public est unanime : Robert Downey Jr. incarne à la perfection le Tony Stark des comics. Pourtant le choix de RDJ n’a pas toujours fait l’unanimité au sein du studio. Lorsque Jon Favreau, le réalisateur d’Iron Man, confie le rôle-titre au comédien, les têtes pensantes de Marvel s’y opposent, craignant que la réputation sulfureuse de l’acteur ne vienne entacher les beaux projets du studio. Favreau bataille pour son poulain et va même jusqu’à établir un parallèle entre la vie du personnage et celle du comédien. Pari osé mais pari gagné : lors de son audition, Robert Downey Jr. convainc l’assemblée. Après une longue traversée du désert, l’acteur revient sur le devant de la scène. Iron Man fait de lui une star et l’un des acteurs les mieux payés d’Hollywood. Il se murmure que pour Avengers 3 et 4, il aurait touché la modique somme de 200 millions de dollars. Une bagatelle.
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Kevin Feige : l’architecte
Passionné de comics, Kevin Feige se fait remarquer sur le tournage du X-Men de Bryan Singer. S’il occupe le poste de producteur associé, il est aussi et surtout un conseiller indispensable en comics Marvel. Repéré par Avi Arad, il devient son bras droit en 2000 et intervient pendant plusieurs années sur les différentes productions Marvel, où il délivre son savoir et assure la bonne cohérence de l’univers. Lorsqu’Avi Arad démissionne, en 2006, Feige prend du galon. D’abord président de la production, il prend dans la foulée le contrôle de la Maison des Idées. Ça tombe bien, des idées, il n’en manque pas.
En bon architecte qu’il est, il a des projets à (très) long terme : avant même la sortie d’Iron Man, il envisage de faire un film consacré aux Avengers. En coulisses, il ne laisse rien au hasard et construit son univers connecté avec habileté. Figure incontournable du Mavel Cinematic Universe, Kevin Feige fait un parcours sans faute, de bout en bout maitrisé. L’avenir sera-t-il aussi radieux pour l’architecte du studio ? A suivre.
ABC/Richard Cartwright
Stan Lee : la légende
Stanley Martin Lieber, Stan Lee pour les intimes, est auteur de comics/. Mais il est surtout l’homme par qui tout a commencé. Les choses sérieuses débutent en 1961 : avec l’aide de son fidèle comparse Jack Kirby, il co créé Les 4 fantastiques. S’ensuivent Hulk, Spider-Man, Docteur Strange, X-Men, Daredevil... Crédité comme producteur exécutif de tous les films Marvel adaptés de ses personnages, Stan Lee fait un caméo dans chacun de ces longs métrages. L’occasion pour les fans de voir à l’écran l’air facétieux de Monsieur Lee, aujourd’hui âgé de 95 ans.
Mila Deth / Allociné
Chris Evans : le héros
Saviez-vous que Ryan Philippe et John Krasinski avaient été envisagés pour incarner le super soldat Captain America ? Mais Marvel ne jure que par un certain Chris Evans, mais l’acteur refuse le rôle. Quelque peu échaudé par l’échec critique et public des 4 Fantastiques en 2005, où il y incarnait la Torche, il refuse d’enfiler à nouveau le costume spandex d’un super-héros. Pourtant, à l’époque, Evans ne jouit pas d’une grande carrière outre-Atlantique, où il enchaîne les rôles sans épaisseur.
Mais Kevin Feige, à force de multiplier les tentatives (et d’allonger les billets), finit par le convaincre : Evans signe avec Marvel un contrat de six films, une décision qu’il n’a jamais regrettée si l’on en croit ses dires. Pour autant l’acteur, qui a prêté ses traits à Captain America dans pas moins de 7 films, se dit prêt à raccrocher le bouclier en vibranium de Steve Rogers. Ça tombe bien, le contrat touche à sa fin. Chris Evans passera-t-il le flambeau ( comprendre l'arme à gauche) à la fin d’Avengers 4 ? La réponse dans un an.
The Walt Disney Company France
Joss Whedon : le geek
Le nom de Joss Whedon restera à jamais associé à celui du personnage de Buffy Summers, dont il est le créateur. C’est d’ailleurs l’immense succès que rencontre l’adaptation en série télé qui offre à Joss Whedon popularité et crédibilité. Fort de ce constat, Marvel lui confie en 2012 les rênes d’Avengers. Un pari osé car, à l’époque, Whedon s’est fait un nom en tant que scénariste, en revanche, son expérience de réalisateur est assez limitée et se résume au seul long, Serenity, un échec. Pourtant, Avengers représente l’aboutissement de plusieurs années de travail. Qu’à cela ne tienne : le studio fait confiance à cet amateur de comics (il a notamment esquissé quelques arcs de comics Marvel), capable d’articuler un récit autour de plusieurs personnages à l’écran (Buffy et son Scooby-gang).
D’ailleurs, dès 2010, il devient un atout indispensable pour Kevin Feige et Marvel, qui lui délèguent la bonne cohérence du MCU. Il décroche donc le Graal, laissant sur la touche le français Louis Leterrier et l’américain Jon Favreau, tous deux désireux de mettre la main à la pâte. La pression est élevée pour Whedon mais son niveau de connaissance geek lui confère une solide réputation. Si, sur le papier, le défi s’annonce de taille, Whedon le relève haut la main. Avengers affole le box-office et rapporte 1.518 milliards de billets verts. Le succès est sans précédent et Whedon devient un acteur incontournable du MCU. C’est à lui qu’on doit la scène post générique d’Avengers, au cours de laquelle les spectateurs découvrent avec effroi le visage de Thanos…
Thanos qui, depuis, est le fil rouge de cet univers connecté. Sans surprise, Whedon est reconduit pour écrire et réaliser Avengers 2 aka Avengers : l’ère d’Ultron. Mais la suite ne se passe pas aussi bien que le premier volet. Les ambitions de Whedon se heurtent aux exigences des patrons de Marvel studios. Whedon en ressort épuisé et met fin à sa collaboration avec Marvel après la sortie du film. Il va donc falloir lui trouver un remplaçant pour mettre en scène Infinity War…
Agence / Bestimage
Les Frères Russo : les passionnés
Lorsqu’en 2011, le scénario de Captain America, le soldat de l’hiver est enfin prêt, il convient maintenant de trouver un réalisateur. Après un faux départ du côté de F. Gary Gray, Kevin Feige décide de confier les rênes du projet à Joe et Anthony Russo. Inconnus du grand public, les deux frangins ont fait leurs armes sur le petit écran (Community, Arrested Development). Passionnés de comics (comme tous ceux qui intègrent l’univers), Joe et Anthony Russo débordent d’enthousiasme : Kevin Feige est séduit. Là encore, l’architecte de la Maison des Idées fait un pari osé.
Pari qui s’avère payant puisque Le soldat de l’hiver rapporte 714 millions de dollars de recettes, soit le double de Captain America premier du nom. Avant même la sortie en salles du film, Kevin Feige leur confie Captain America : Civil War, qui inaugure la Phase 3 du MCU. Cet "Avengers 2.5" permet aux Frères Russo de déployer une nouvelle facette de leur talent : la construction d’un arc narratif comprenant beaucoup de super-héros, dont deux petits nouveaux, Black Panther et Spider-Man.
Un milliard et quelques de dollars et une moisson de critiques dithyrambiques plus tard, les Frères Russo sont à leur tour devenus des héros. Largement adoubés par le grand manitou du studio, ils héritent d’Avengers 3 et 4. Au total, les Frères Russo auront œuvré sur 4 films du MCU. Un record puisqu’aucun metteurs en scène n’avait jusque-là rempilé autant de fois.
Marvel.com
Christopher Markus et Stephen McFeely : les plumes
Leurs noms ne vous disent rien et pourtant, Christopher Markus et Stephen McFeely tiennent un rôle primordial en coulisses : scénaristes, ils intègrent le Marvel Cinematic Universe en 2008 et sont chargés d’écrire le scénario de Captain America : First Avenger. Le tandem, qui a largement fait ses preuves, est appelé à la rescousse sur Thor : Le Monde des ténèbres, passé entre plusieurs mains et gagne au passage la confiance de Kevin Feige, qui leur confie Le soldat de l’hiver, mais aussi Civil War, Avengers 3 et Avengers 4.
