De quoi ça parle ?
Josh dit "J" n'a que 17 ans lorsque sa mère trouve la mort à la suite d'une overdose d'héroïne. Il est accueilli par une grand-mère qu'il connaît peu en Californie du sud. Celle-ci est à la tête d'une fratrie baignant dans la criminalité. Pour survivre, le jeune homme va devoir prouver sa loyauté au clan... Aussi bien à ses oncles qu'à la matriarche qui gouverne ses "garçons" avec un amour débordant et limite incestueux...
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L'adaptation d'un film qui avait fait sensation
Ce récit racontant les petites et grandes manigances d'une famille de criminels a connu un franc succès au festival de Sundance en 2010. Réalisé par l'australien David Michôd, le long-métrage avec Guy Pearce, Ben Mendelsohn et Joel Edgerton a été encensé par la critique. John Wells, scénariste et producteur d'Urgences, de New York 911 et de Shameless version US, a eu envie d'en faire un remake pour la télévision américaine, sentant le potentiel d'un développement au long cours de cette histoire. Avec l'aide de Jonathan Lisco, producteur de Halt & Catch Fire et Southland, cette adaptation est pour lui un rêve devenu réalité. Prévu à l'origine pour Showtime, le projet a finalement été développé pour la chaîne câblée TNT. La 3e saison est attendue à l'été 2018.
Entre Newport Beach & Shameless
Avec un concept de départ qui ressemble légèrement à Newport Beach -un jeune délinquant paumé qui change de décor et doit s'adapter à une nouvelle famille et une nouvelle vie- et une famille qui n'est pas sans rappeler celle de Shameless US, où les protagonistes white-trash doivent sans cesse faire preuve d'ingéniosité pour se tirer des situations difficiles dans lesquelles ils se sont mis- Animal Kingdom a un léger goût de déjà vu, mais beaucoup d'originalité à revendre malgré tout. Surtout, elle permet de renouveler le genre du drama familial en lui donnant une teinte testostéronnée et en y ajoutant des séquences d'action particulièrement réussies.
Si on ne peut pas nier qu'Animal Kingdom entre dans la catégorie des séries "sombres", son décor californien ensoleillé, ses plages, ses surfeurs, ses pool parties et ses séquences de nudité nombreuses, la rendent indéniablement plus chaleureuse et fun qu'un Breaking Bad ou qu'un Bloodline.
Chaque personnage y est développé avec soin, du frère troublé aux pulsions meurtrières qui sort de prison à celui qui ne parvient pas à assumer son homosexualité, en particulier vis à vis de sa mère, en passant par celui qui est plongé dans l'enfer de la drogue. Des criminels attachants, dont le rapport à la figure matriarchale est complexe et passionnant à suivre.
Une distribution à la hauteur
Niveau casting, pour remplacer Jacki Weaver dans le rôle de la matriarche Smurf, la production a fait appel à Ellen Barkin, vue notamment dans Las Vegas Parano, qui est absolument parfaite, tantôt mère aimante mais étouffante, tantôt business woman intraitable et carnacière, prête à tout, avec toujours une pointe de cynisme et de folie dans les yeux qui la rendent difficilement attachante mais définitivement fascinante !
Elle est entourée par une distribution masculine qui se défend bien, à commencer par Scott Speedman (Felicity), Jake Weary (It Follows), Ben Robson (Vikings), Shawn Hatesy (Southland), et surtout Finn Cole, jeune acteur vu dans Peaky Blinders, qui interprète J. avec beaucoup de talent, une vraie révélation.
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