"Nous avons du mal à lancer la deuxième saison", a reconnu le PDG de Starz au sujet d'American Gods, lors des rencontres avec la presse organisées par la Television Critics Association. Et c'est le moins que l'on puisse dire : fin novembre, la série adaptée du roman homonyme de Neil Gaiman perdait ses créateurs Bryan Fuller et Michael Green pour des questions de budget ; quelques jours plus tard, Kristin Chenoweth remettait son retour en question ; et début 2018, Gillian Anderson annonçait son départ.
Autant de mauvaises nouvelles qui n'incitent pas à l'optimisme quant à la suite, mais que Chris Albrecht a tenu à temporiser. Au sujet des comédiennes citées plus haut tout d'abord, en précisant qu'il y avait eu "une confusion autour des départs au sein du casting" et que Kristin Chenoweth était "toujours liée au show en fonction de sa disponibilité." Le PDG de Starz a néanmoins confirmé la défection de Gillian Anderson, en ajoutant qu'il ne s'agissait pas d'une surprise dans la mesure où elle "semble tout quitter", en référence à son envie avouée d'en finir avec X-Files.
Il n'est pas idéal de laisser passer dix-huit mois ou deux ans entre les saisons
Mais la plus grosse information concerne Bryan Fuller et Michael Green qui n'ont "pas été virés et ne sont pas partis non plus", selon Albrecht. "Nos partenaires chez Fremantle [boîte de production derrière la série, ndlr] travaillent avec Bryan et Michael et leurs emplois du temps respectifs, afin de trouver une solution pour qu'ils soient encore impliqués (...) Ils s'impliqueront autant qu'ils le peuvent, il nous faut déterminer ce que leur rôle sera." Le patron de la chaîne a toutefois botté en touche lorsqu'il a été interrogé sur les désaccords budgétaires qui seraient à l'origine de ces changements, rappelant que la série n'est pas "bon marché" et que Fremantle a toujours cherché à investir autant que possible.
En attendant que la situation ne se clarifie, une chose est certaine : "Neil Gaiman aura un rôle plus central, et sa fonction se rapprochera davantage de celle d'une showrunner traditionnelle." Alors que bon nombre de réalisateurs et scénaristes se sont cassés les dents sur son roman culte, depuis sa parution en 2001, l'auteur en anglais va donc concourrir à maintenir à flots cette adaptation télé, dont la première saison aura été porteuse de belles promesses visuelles et narratives. Et s'il n'est effectivement "pas idéal de laisser passer dix-huit mois ou deux ans entre les saisons", la guerre entre anciens et nouveaux dieux lancée dans le dernier épisode en date s'annonce assez riche pour convaincre les téléspectateurs de revenir.
Avec un générique toujours aussi beau ?
