United International Pictures (UIP)
Chasse à l’homme (1993)
Le pitch dans ta face...
Chance, un sans abri de la Nouvelle Orléans, accepte d'aider Natasha Binder à retrouver son père. Il ne tarde pas à découvrir le corps de ce dernier, un ancien officier des Forces Spéciales, éliminé par le gang des chasseurs d'hommes du cruel Emil Fouchon. Ce dernier lance son gang après Chance...
Prêt pour le fight ?
- Lorsque Van Damme devient un tremplin pour cinéaste hong-kongais désireux de faire carrière aux States… Chez les puristes de John Woo, Chasse à l'homme est loin de faire l’unanimité, mais si on le juge à l’aune de la carrière de l’acteur, force est de constater qu’il s’agit d’un de ses meilleurs films… Car même si la coupe au mulet et les punchlines de notre héros prêtent aujourd’hui à sourire, les scènes d’action n’ont quant à elles pas pris une ride. Il n’y a qu’à revoir ces gunfights virtuoses dans les rues du Quartier français de la Nouvelle Orléans ou dans le vaste entrepôt d’ornements pour parades de Mardi Gras pour s’en convaincre.
- Chasse à l'homme est un film bourré d’influences, la première étant bien sûr La Chasse du comte Zaroff (1934) de Ernest B. Schoedsack et Irving Pichel. A cela, on peut ajouter une ambiance western à laquelle les bayous de la Nouvelle Orléans ne sont pas étrangers et enfin quelques morceaux de bravoure tout droit inspirés de l’univers de The Killer (1989) et A toute épreuve (1992), deux classiques de John Woo.
- Dans la filmographie de JCVD, la palme du méchant le plus charismatique revient sans aucun doute à Lance Henriksen qui forme avec son second Arnold Vosloo un duo détonant à la gâchette facile et à la classe folle.
La botte secrète...
Kurt Russell avait un temps été pressenti dans le rôle de Chance Boudreaux. Malgré le refus de sa part de jouer dans Chasse à l'homme, sa coupe de cheveux de l’époque fut tout de même retenue pour le personnage principal.
La gueule du méchant…
On ne présente plus Lance Henriksen… Acteur au visage buriné et à l’œil torve, il n’a pas démérité de son statut de second rôle inquiétant. Ayant une prédisposition pour jouer d’un côté les bad guys (Chasse à l'homme, Johnny belle gueule, Mort ou vif) et de l’autre les représentants des forces de l’ordre (Un après-midi de chien, Le Prince de New York, Rencontres du 3ème type, Terminator), Lance aura également été courtisé pour prêter son physique à l’androïde Bishop dans la saga Alien et pour figurer au casting de nombreux films d’horreur ou fantastiques (La Malédiction II, Aux frontières de l'aube, House III, Absolom 2022, Powder, Scream 3…). Les fans de séries se souviendront quant à eux de sa prestation dans Millennium, qui lui valut de 1996 à 1999 trois citations consécutives aux Golden Globes.