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    Van Damme en dix films
    Guillaume Martin
    Guillaume Martin
    -Responsable éditorial cinéma et BDD
    Le polar est son genre de prédilection, les années 1970 et 1980 la période qu’il vénère, John McClane, L’Inspecteur Harry, Tony Montana les personnages qu’il adule… Saupoudrez le tout d’une bonne dose de cinéma populaire français et vous obtiendrez le trip "septième artistique" de Guillaume Martin.

    Retour sur l'étonnante carrière de "The Muscles from Brussels". En dix films.

    Cannon Group

    Bloodsport, tous les coups sont permis (1988)

    Le pitch dans ta face...

    Franck Dux, un champion américain de karaté, n'a qu'une obsession : remporter le Kumite, un tournoi clandestin d'arts martiaux organisé à Hong Kong, une rencontre où tous les coups sont permis, y compris les coups mortels !

    Prêt pour le fight ?

    - C'est Bloodsport qui propulsa Jean-Claude Van Damme au rang de star mondiale du film d'action. Avant ce premier succès international, rien ne prédisposait à le rendre célèbre, pas même sa vaine tentative de jouer le Predator ou ses apparitions grotesques dans les nanars Monaco Forever (1984) et Karaté Tiger (1985). Bloodsport ou la révélation donc...

    - Grand écart facial, high kicks, coups de pied "double punch"... JCVD se livre ici à une véritable démonstration de ses nombreux talents en arts martiaux. Faut-il d'ailleurs rappeler que c'est en levant la jambe au-dessus de la tête du producteur Menahem Golan qu'il décrocha le rôle principal de Bloodsport ?

    - Bloodsport s'inspire du véritable parcours d'un champion en arts martiaux, Frank Dux, connu pour avoir participé à de nombreux "kumites" en Asie dans la deuxième moitié des années 70. Chorégraphe des combats sur le film, celui-ci soumit Van Damme à un entraînement intensif de trois mois, sans doute l'un des plus éprouvants auxquels l'acteur belge dût se plier. Leur relation prendra une toute autre tournure après la sortie du film, puisque Frank Dux entama des poursuites judiciaires à l'encontre de JCVD sur des questions relatives au droit d'auteur. Poursuites qui seront sans conséquences pour notre champion du box-office.

    - Le tournoi de Bloodsport est le premier cinématographiquement parlant à combiner une multitude de disciplines de combat : karaté, lutte, aïkido, taekwondo, kick boxing... De quoi nourrir l'imagination de futurs gamers (Mortal Kombat, Street Fighter) et la violence de certaines scènes (vertèbres brisées au corps à corps, tibia fracturé et démis de son logement...).

    La botte secrète...

    Le succès de Bloodsport (11,8 millions de dollars aux Etats-Unis pour un budget de 1,1 millions) sera tel que trois autres opus se réclamant de cette référence verront le jour : Bloodsport 2 (1996), Bloodsport 3 : l'ultime Kumite (1997) et Bloodsport 4 (1999). Mais attention, aucun d'entre eux ne sera interprété par JCVD, ce dernier laissant la place à l'acteur de seconde zone Daniel Bernhardt. D'ailleurs, à la même époque, Kickboxer et Best of the Best donnaient également naissance à ce même type de saga fantaisiste plus proche du coup marketing foireux que de la suite véritable.

    La gueule du méchant…

    Du haut de ses 1,68 m, le Chinois Bolo Yeung peut se vanter d’avoir combattu durant sa longue carrière des acteurs de la trempe de Bruce Lee (Opération dragon, 1973), Jackie Chan (Le Flic de Hong Kong, 1985), Brandon Lee (L'Héritier de la violence, 1986) et bien sûr Jean-Claude Van Damme (Bloodsport, 1988). On notera que durant le tournage, celui que l’on surnomme « The Beat from the East » affichait malgré ses 48 ans une forme physique insolente. The Muscles from Brussels et lui auront l’occasion de se faire à nouveau face dans Double Impact deux ans plus tard.

    Dans le même registre...

    Kickboxer (1989) de Mark DiSalle et David Worth

    Le Grand tournoi (1996) de Jean-Claude Van Damme

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