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    Van Damme en dix films
    Guillaume Martin
    Guillaume Martin
    -Responsable éditorial cinéma et BDD
    Le polar est son genre de prédilection, les années 1970 et 1980 la période qu’il vénère, John McClane, L’Inspecteur Harry, Tony Montana les personnages qu’il adule… Saupoudrez le tout d’une bonne dose de cinéma populaire français et vous obtiendrez le trip "septième artistique" de Guillaume Martin.

    Retour sur l'étonnante carrière de "The Muscles from Brussels". En dix films.

    Metropolitan FilmExport

    Replicant (2001)

    Le pitch dans ta face...

    Depuis longtemps, Garrotte, un tueur en série au look grunge, surnommé "La Torche", hante les jours et les nuits de Jake Riley, un inspecteur de police qui s'est juré de l'arrêter. Autrefois idéaliste et large d'esprit, Jake en a suffisamment appris sur la nature humaine pour devenir cynique, cachant ses désillusions sous un humour caustique. Les victimes de cet assassin sanguinaire et insaisissable ne cessent de s'accumuler et l'enquête de Jake ne progresse toujours pas, même si Garrotte l'a choisi pour confident et l'appelle à chaque nouveau crime. Ecoeuré, Jake est sur le point de prendre sa retraite au moment où le département des services secrets du gouvernement lui demande de se joindre à un projet visant à arrêter son grand ennemi. La NSA crée en effet un Replicant, c'est-à-dire un clone génétique, issu de l'ADN de Garrotte, et dont la croissance a été accélérée afin qu'il atteigne l'âge biologique du tueur. Ce double parfait permettra à Jake de retrouver le meurtrier en question...

    Prêt pour le fight ?

    - Ce film intervient au moment même où Jean-Claude Van Damme connaît un net ralentissement de sa carrière. Drogue, perte de crédibilité sur les plateaux télé, gros bras tombés en désuétude dans le cinéma d’action, choix de films hasardeux… The Muscles From Brussels a besoin de redorer son blason, et Replicant va en partie et pour un temps infime l'y aider. Car même si on est encore loin du morceau de cinéma-vérité JCVD, l’acteur n’en effectue pas moins l’une de ses meilleures compositions. Thème du clonage oblige, il joue une fois de plus les deux côtés du miroir : d'une part le tueur lui bien réel et présenté dans sa plus simple monstruosité, et de l'autre le produit de manipulations génétiques diverses qui a tout à apprendre des vicissitudes de notre monde. Dans ce registre, Van Damme nous fait montre d’une sensibilité qu’on ne lui connaissait pas jusqu’à alors. Quant aux aficionados de la première heure qui se seraient laissés tenter par les prouesses athlétiques d’un Jet Li ou d’un Jason Statham, qu’ils se rassurent, le jeune quarantenaire n’a rien perdu de son excellente condition physique.

    - Après John Woo et Tsui HarkRingo Lam est la troisième valeur sûre du cinéma hong-kongais à s’être penchée sur le cas Van Damme. En 1997, sur Risque maximum, ça lui avait plutôt bien réussi, puisqu’il s’était vu qualifié de nouveau Martin Scorsese par notre champion. Mais le cinéaste, lui, avait gardé de cette première expérience américaine un souvenir plus amer en raison d'un final cut qui lui avait totalement échappé. Là encore, Replicant verra son montage maintes fois modifiié, les studios opteront notamment pour une fin plus heureuse que celle présentée initialement par Ringo Lam. Mais malgré ces nouvelles déconvenues, ce dernier parviendra à imposer au pays de l’Oncle Sam son style épuré et efficace, la noirceur de son polar et le côté désespéré de ses personnages.

    La botte secrète...

    Le montage initial de Replicant était encore plus sombre que ce qui nous a été donné à voir au cinéma. Le réalisateur Ringo Lam y avait en effet accentué le côté horrifique et sadique de « La Torche » ainsi que la violence de ses actes. Parmi les scènes coupées, on notera la genèse du clone qui a été supprimée dans sa quasi-intégralité de la version finale.

    Besoin d'un coup de main ?

    OK, ici Michael Rooker est du bon côté de la loi, tout comme dans le thriller Bone Collector (2000) et le film d’action Cliffhanger (1993). Mais ça n’a pas toujours été le cas… Car les rôles de psychopates et d’ordures en tout genre, notre gaillard s’en est tout de même fait une spécialité durant sa carrière. Il n’y a qu’à admirer son interprétation terrifiante d’Henry, portrait d'un serial killer – directement inspiré du criminel Henry Lee Lucas - ainsi que ses performances dans Mississippi Burning (1988), Mélodie pour un meurtre (1989), Tombstone (1994), Un tueur pour cible (1998) et A l'aube du 6ème jour (2000) - où il était déjà question de clonage - pour s’en apercevoir.

    Par le même réalisateur...

    Risque maximum (1997) de Ringo Lam

    In Hell (2003) de Ringo Lam

    L'Empreinte de la mort (2005) de Philippe Martinez, Ringo Lam et Cess Silvera

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