La mafia et les gangsters
Impossible de ne pas penser à Martin Scorsese lorsque l'on évoque la Mafia italo-américaine, et plus largement les gangsters. Là aussi, une fascination qui lui vient de son enfance passée dans les quartiers mal famés de New York; "les gens de mon quartier et moi, vivions parmi des malfaiteurs aux allures de seigneurs. C’étaient les nouveaux aristocrates", dira-t-il des années plus tard. "Ca été une période terrible pour moi, parce que j'étais suffisamment grand pour me rendre compte que le quartier était mal famé. On pouvait jouer dans un bac à sable et entendre un truc qui tombait derrière soi. Et ce n'était pas une poubelle, comme vous pourriez le croire, mais un bébé qui venait de tomber du toit !".
Dans cet univers, soit on se résigne, sans se plaindre, soit on fait son chemin au royaume des maîtres du territoire. En d'autres termes, on devient gangster, comme le jeune Henry Hill des Affranchis le dit lui-même : "d'aussi loin que je puisse me souvenir, j'ai toujours voulu être un gangster". Une mafia qui met en coupe réglée la vie et les affaires du quartier. "Elizabeth Street, le quartier où je vivais, était majoritairement peuplée de Siciliens comme mes grands-parents; les gens avaient leurs lois et leurs codes à eux. Personne ne s'intéressait au gouvernement, aux politiciens où la police : on avait l'impression de très bien se débrouiller entre nous".
Avec son dernier long-métrage, The Irishman, le réalisateur nous plonge une nouvelle fois dans le monde de la pègre et décortique les relations parfois étriquées entre la mafia et les syndicalistes, dans l'Amérique des années 70. Hommes de main, règlements de compte, violence... tous les ingrédients y sont présents.
Ci-dessous, la bande-annonce des "Affranchis"...