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    Spielberg, Kubrick, Nolan... A chaque (grand) réalisateur son film de guerre
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    "Dunkerque" de Christopher Nolan, qui sort en DVD / Blu-ray, est là pour nous rappeler cette évidence : la réalisation d'un film de guerre a toujours été un passage obligé pour les grands cinéastes. La preuve par 14.

    Paramount Pictures

    Francis Ford Coppola

    Apocalypse Now, ou l'oeuvre d'un démiurge de 40 ans à qui on ne refusait rien ou presque depuis son immense succès avec Le Parrain et sa suite. "Après Apocalypse Now, j'ai réalisé que je ne serai plus jamais un jeune réalisateur" déclara Francis Ford Coppola, tandis qu'il présentait son film au Festival de Cannes d'où il repartira auréolé de la Palme d'or ex-aequo avec Le Tambour. Aucun autre film des années 70 n'a attiré à ce point l'attention avant même que le film ne sorte. Il est aussi impossible de dissocier le succès incontestable du film des circonstances hallucinantes qui ont entouré sa création.

    Prévu pour durer 6 semaines, le tournage s'est étalé sur 16 mois, entre mars 1976 et août 1977. Situés aux Philippines, les plateaux de tournage ont dû subir rien de moins qu'un ouragan, la crise cardiaque de leur interprète principal Martin Sheen – cachée à la production pour un Francis Ford Coppola terrifié à l'idée d'un arrêt du film, l'attitude de Marlon Brando qui ne connaissait pas son texte et avait à peine lu le script avant de débarquer, les problèmes de drogues divers et variés...Décrit par de nombreux témoins comme de plus en plus mégalo et paranoïaque au fur et à mesure du tournage, Francis Ford Coppola a investi une grande partie de son argent personnel dans l'aventure, menacé à plusieurs reprises de se suicider et perdu plus de 40 kilos.

    Le résultat ? Une hallucinante et hypnotique plongée dans les méandres de l'âme humaine jusqu'au coeur des ténèbres, là où réside désormais Marlon Brando, qui, tel un bouddha pervers dans le film, livre une de ses plus extraordinaires compositions.

    Ci-dessous, Coppola évoquait avec nous les conséquences de la crise cardiaque de Martin Sheen sur le tournage...

     

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