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    Le Festival de Monte-Carlo en concurrence avec Lille et Cannes ? Le vice-président délégué nous répond
    Clément Cusseau
    Clément Cusseau
    -Rédacteur
    Après des études en école de cinéma, il intègre la rédaction d’AlloCiné en 2011. Il est actuellement spécialisé dans les contenus streaming et l’actualité des plateformes SVOD.

    Durant la 57ème édition du Festival de Monte-Carlo, nous avons interrogé le vice-président délégué Laurent Puons sur son ressenti avant l’arrivée l’an prochain des manifestations lilloises et cannoises

    D.R.

    AlloCiné : En quoi consistent les fonctions du vice-président délégué du Festival de Monte-Carlo ?

    Laurent Puons : Mes fonctions consistent à travailler sur la programmation et le contenu de la manifestation, de mettre en place les stratégies développées et d’en assumer les responsabilités. Chaque année, nous travaillons dans l’innovation. A ma nomination en 2012, j’ai par exemple eu la volonté d’ouvrir le Festival au public. Depuis, le public a chaque année la chance et l’opportunité d’avoir de plus en plus d’événements publics et dédiés. Egalement, il y a eu un gros travail sur la compétition mais aussi sur notre collaboration avec la presse.

    Nous sommes dans le changement permanent, mais c’est tout à fait normal puisque dans l’événementiel, nous ne pouvons pas travailler dans la continuité. Et quand je ne serai plus en charge de cet événement, j’espère que la personne choisie pour me succéder continuera à travailler dans le changement. Il faut faire évoluer les choses. Ce qui marche aujourd’hui en 2017 ne marchera certainement pas en 2018.

    Quel bilan portez-vous sur cette édition 2017 du Festival de Monte-Carlo ?

    Sans tomber dans le piège de l’autosatisfaction, on me dit chaque année qu’il s’agit de la meilleure édition mais je me rends compte que cette fois, il s’agit effectivement d’une édition exceptionnelle qui, selon moi, a largement dépassé les précédentes. Nous avons ouvert le Festival avec une avant-première mondiale (ndlr : Absentia), et nous avons accueilli de très grandes stars : 50 Cent, Kyle MacLachlan ou encore Stana Katic et Patrick Heusinger. Et nous finissons avec une Nymphe de Cristal remise à Helen Mirren. Mais maintenant, il va falloir réussir à faire encore mieux l’an prochain.

    Comment appréhendez l’arrivée l’an prochain de deux nouveaux festivals de séries majeurs en France, Cannes et Lille ?

    Premièrement, nous avons 57 ans d’ancienneté, nous avons un président d’honneur qui est un chef d’état (le prince Albert II de Monaco). Concurrence ou non, je me suis fixé des objectifs quand j’ai pris la tête du Festival en 2012, à savoir d’être le pendant du Festival de Cannes pour la télévision. Ce que de nombreux professionnels, acteurs, patrons de studios etc, me confirment, mais à titre personnel je pense qu’il y a encore du travail à faire bien que soyons sur la bonne voie.

    Cette concurrence ne va rien changer à ma stratégie. Par exemple j’ai mis en place cette année les Behind the scene (ndlr : des conférences sur les coulisses de séries auxquelles les fans peuvent assister), mais je l’aurais fait même si cette concurrence n’était pas apparue. Regardez ce qu’il se passe avec Séries Mania, nous n’avons jamais été concurrents, mais au contraire nous sommes des événements complémentaires, donc je pense que si tout le monde est intelligent et travaille sur des contenus pouvant s’ajouter à ceux des autres, je pense qu’on devrait tous s’en sortir. En tout cas, rien ne m’empêchera de continuer à travailler dans la direction que je me suis fixée. J’ai déjà rencontré le nouveau directeur du Festival de Cannes (Benoît Louvet), et son équipe est tout à fait favorable à l'idée de travailler en collaboration avec nous.

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