Jean-Jacques Bourdin pour accompagner son café / biscotte le matin, un Naguy pour remuer ses méninges au déjeuner, l'habituel talk-show à l'heure du prime time puis, enfin, la série ou le film du soir après le JT. Cette journée-type illustre parfaitement la dictature du programme télé, avant l'ère bénie des replays et plateformes de vidéos à la demande. Les spectateurs libérés du joug de la grille télévisuelle, des tendances se sont clairement dessinées quant à leurs habitudes de visionnage. "Nous avons donné le contrôle aux utilisateurs et c’est intéressant d’observer les comportements qui émergent lorsque les téléspectateurs ne sont plus soumis à une grille de programmation", déclarait la directrice des contenus originaux de Netflix, en parallèle de l'étude menée par la société américaine.
Rire au petit matin, docu la nuit
Désormais maîtres de la programmation, nous sommes 34% à zapper les habituelles infos aux alentours de 6h du matin pour nous consacrer aux comédies. Au programme, la légèreté de Kimmy Schmidt ou encore les tribulations du Master of None Dev Shah. Plus concentré entre midi et 14h, le drame remporte 47% des suffrages, le téléspectateur choisissant le plus souvent d'accompagner son sandwich devant une intrigue soutenue, à la Narcos ou House of Cards. Après une rude journée de travail, place au thriller, Walking Dead et Stranger Things en tête, avant de s'endormir sur une note plus colorée, en compagnie des potes de Friends ou du cheval alcoolique Bojack Horseman. Pour s'endormir moins bêtes, ce sont les documentaires, tels que Chefs Table et Le 13ème, qui ont la faveur des binge watcheurs nocturnes.
Et les Français dans tout ça ? L'étude permet de pointer un pic de visionnage tardif, entre 3 et 5h du matin, avec une préférence pour les animés asiatiques. Enfin, le début du week-end demeure l'apanage des familles hexagonales, qui démarrent Netflix aux alentours de 9h du matin pour une programmation divertissante, faite des Orphelins Baudelaire ou de Beat Bugs.