NAISSANCE DU PROJET EN 2010
L'idée de Brimstone est venu au cinéaste Martin Koolhoven en 2010 après avoir réalisé War in Wartime. Le cinéaste souhaitait réaliser un western. Il s'est donc attelé à réécrire un scénario qu'il avait acheté avec son équipe. Mais cela ne fonctionnait pas. Il a donc décidé d'écrire un western original et personnel et c'est ainsi que Brimstone est né.
POINT DE VUE FEMININ
Son western, Martin Koolhoven souhaitait le réaliser d'un point de vue féminin, aspect que peu de films de ce genre n'a exploité, comme pour Mort ou Vif par exemple : "Je crois qu’il existe plus de similarités que de différences entre les sexes ; il semblerait que les gens aient tendance à l’oublier. Ma masculinité n’est qu’une facette de moi-même. J’ai probablement plus en commun avec des réalisatrices qu’avec, par exemple, un prêcheur, même si lui et moi sommes tous deux des hommes. Je suis d’ailleurs frappé que personne ne me demande s’il m’a été difficile d’écrire le rôle du prêcheur interprété par Guy Pearce, alors que ce personnage est bien plus éloigné de moi que celui de Liz, interprété par Dakota Fanning", confie le metteur en scène.
TRAITEMENT DES FEMMES A L'EPOQUE DU GRAND OUEST
Brimstone s'intéresse au traitement des femmes à l'époque du grand Ouest américain, au 19ème siècle. Ce sujet fascine le réalisateur Martin Koolhoven, qui souhaitait démontrer que certaines choses n'avaient pas beaucoup changé dans certains pays : "Je pense que chaque film doit être lié au présent, même les films historiques. Il est très compliqué de faire un film sur la façon dont la religion traite les femmes sans penser que cela n’a toujours pas changé. De plus, misogynie et religion font toujours bon ménage au XXIème siècle, donc le sujet n’a rien perdu de sa pertinence", s'insurge le cinéaste.
TOURNAGE EUROPEEN
Bien que se déroulant en Amérique, Brimstone a été tourné en financé en Europe : "Je ne crois pas que le film aurait pu être fait aux États-Unis : il est trop frontal. Mais il s’inscrit tout de même dans une tradition cinématographique typiquement américaine : les acteurs principaux et des rôles secondaires sont interprétés par des Américains et l’histoire se déroule en Amérique. Et le film traite bien entendu de notre histoire commune", analyse Martin Koolhoven.