Synopsis : Candice et Renée, top-modèles et meilleures amies, partagent un loft à New York. Un jour, Candice se réveille enfermée dans le loft, sans aucune communication possible avec l’extérieur. Sur l’écran de son salon, elle voit Renée emmurée. Dans une fenêtre de tchat, Madame Hollywood promet de tuer Renée si Candice n’obéit pas à ses ordres. Le premier : manger. Candice devra s’infliger des sévices pour sauver Renée et sa propre vie, quitte à détruire sa carrière.
AlloCiné : Comment êtes-vous arrivée sur le projet Madame Hollywood, une série courte écrite et réalisée par un Français, Olivier Abbou ?
Dre Davis : Assez simplement en fait. Mon agent a envoyé ma vidéo d'audition à Olivier Abbou, qui était à Montréal pour préparer le tournage de la série. Et dès le lendemain, après une discussion sur Skype avec Olivier, on me proposait le rôle de Candice dans Madame Hollywood. Tout s'est donc fait à la dernière minute, mais c'est finalement plutôt fréquent dans ce métier et c'est assez excitant.
Qu'est-ce qui vous a immédiatement plu dans l'histoire de Madame Hollywood et dans le personnage de Candice ? Est-ce que c'est le fait que vous ayez été vous-même mannequin, et que le "message" de la série évoquait directement quelque chose d'important pour vous ?
La manière dont Olivier souhaitait exposer au grand jour le côté sombre de l'industrie de la mode m'a tout de suite intriguée. L'univers de la mode et du divertissement apparaît toujours comme quelque chose de très glamour vu de l'extérieur, mais une fois que l'on en fait réellement partie, que l'on est est pris à l'intérieur, on réalise que ce monde de paillettes peut en réalité être assez sinistre.
Et puis je dois dire que j'ai toujours aimé défendre autant que possible les droits des femmes, et dans l'industrie de la mode, les femmes, les mannequins, perdent rapidement beaucoup de leur pouvoir et sont forcées de se battre pour tenter de le regagner. En sachant cela, j'ai aimé la manière dont Candice est obligée de faire front et de se battre, ainsi que les différentes leçons qu'elle tire de tout ça, dans une tentative de se réapproprier son authenticité.
Le "méchant" de l'histoire, qui se fait appeler "Madame Hollywood", rappelle par moments, dans sa manière de jouer avec ses victimes, Jigsaw de la franchise cinématographique Saw ainsi qu'un autre antagoniste du petit écran que vous connaissez bien : "A" de Pretty Little Liars. Est-ce que ce sont des parallèles qui vous ont plu, vous ont paru évidents et intéressants à la lecture du scénario ?
J'ai la sensation qu'à l'écran, tout comme dans le monde réel, les femmes sont souvent la cible de folie, de fous, sous une forme ou une autre, et je me dis qu'à cause de cela il y a des chances pour que ce soit un thème récurrent dans ma filmographie. Et en terme de narration, c'est évidemment quelque chose que je trouve intéressant dans le sens où le méchant offre toujours une chance au héros de se dépasser, de surmonter son statut initial de victime pour faire preuve d'une vraie force.
Pour être honnête, je n'ai jamais vraiment pensé à la correlation entre le méchant de Madame Hollywood et "A" de Pretty Little Liars, parce que j'étais vraiment concentrée sur cette série, sur le fait de "trouver" le personnage de Candice, de parvenir à lui donner vie. Mais maintenant que vous le dîtes, la manipulation "technologique" dont sont victimes les héroïnes de deux séries est très similaire. J'ai la sensation qu'aujourd'hui nous sommes de plus en plus prisonniers de nos téléphones et de toutes ces technologies qui se développent et prennent une place de plus en plus grande dans nos vies.
Comment s'est déroulé le tournage de la série ? Est-ce que c'était très différent d'un tournage d'une série traditionnelle, comme Pretty Little Liars par exemple ?
Je tournais un film au Nouveau-Mexique en parallèle donc j'ai dû faire pas mal d'allers-retours au début. Le tournage de Madame Hollywood a duré deux mois, à Montréal. L'expérience a été assez intense, car les journées étaient longues, et j'apparaissais dans quasiment toutes les scènes de la série. Mais en tant qu'actrice c'était une vraie chance de pouvoir exprimer toute une palette d'émotions, à longueur de journées, pendant des semaines. Sur Pretty Little Liars c'était moins fatigant parce que je faisais partie d'un casting choral. Mais le tournage d'une série télé reste toujours ardu, car on tourne longtemps, parfois jusque tard dans la nuit.
Est-ce que vous savez si une deuxième saison est envisagée ? Avez-vous la sensation qu'il reste des choses à dire sur Madame Hollywood et sur le monde de la mode ?
Oui j'ai vraiment la sensation qu'il reste des choses à explorer. Il y a beaucoup de côtés peu reluisants de l'industrie de la mode à révéler au grand jour !
Le public vous connaît surtout pour le rôle de Sara Harvey, que vous avez tenu dans une quizaine d'épisodes des saisons 6 et 7 de Pretty Little Liars. Quel regard portez aujourd'hui sur cette expérience, à quelques semaines de la fin de la série ?
Pretty Little Liars a vraiment été une expérience qui m'a beaucoup appris, et qui a bouleversé ma vie d'une manière tout simplement formidable. Auparavant, j'avais surtout joué au théâtre, et il faut bien avouer qu'un plateau de tournage d'une série est un environnement complètement différent, qui demande du temps avant d'être totalement apprivoisé. C'est plus machinal qu'au théâtre. On peut moins se permettre de se laisser aller, de se "perdre" dans l'instant. J'ai eu un peu de mal au début, mais ensuite on s'habitue, et je garde de superbes souvenirs du tournage.
Etiez-vous au courant en amont de l'évolution de votre personnage, et de ce qui allait arriver à Sara au fil des épisodes ?
On ne sait jamais rien en avance sur Pretty Little Liars ! En gros on découvre ce qui va arriver à nos personnages lors de la lecture de groupe du scénario, un jour avant le début du tournage.
Pretty Little Liars revient sur Freeform le 18 avril pour les 10 derniers de la saison 7, et de la série. Est-ce qu'on peut espérer revoir Sara dans ces épisodes, sous quelque forme que ce soit ? Et si oui, pouvez-vous révéler quoi que ce soit sur la deuxième partie de la saison 7 ?
Je suis désolée, mais je ne peux vraiment rien dire ! Je crois que I. Marlene King me couperait la tête si je révélais quoi que ce soit !
Sara a vécu une brève relation avec Emily (Shay Mitchell). Maintenant que la série touche à sa fin, est-ce que, comme les fans, vous espérez un happy end pour Emily et Alison ?
Oui je croise les doigts pour leur couple car, justement, c'est ce que les fans attendent. Je crois vraiment que parfois il faut leur donner ce qu'ils ont envie de voir, simplement parce qu'ils sont la raison qui fait qu'une série dure autant de saisons. J'adore vraiment les fans de la série. Alors j'espère vraiment qu'ils auront droit à Emison à la fin.
Est-ce que vous avez d'autres projets de séries, après Madame Hollywood ? Ou peut-être une série dont vous êtes fan et dans laquelle vous rêveriez d'apparaître ?
J'ai récemment tourné dans quelques épisodes d'une série réalisée par Bret Easton Ellis (The Deleted, ndlr), ce qui était vraiment génial parce que j'ai toujours été une grande fan de ses romans. Et sinon, oui, j'adore Orange is the New Black et The Girlfriend Experience. J'aime les séries un peu sombres, sexy, qui ont du mordant et un aspect comique. Proposez moi quoi que ce soit qui présente une forme de challenge et je répondrai présente, même si c'est une série ou un film qui rend les spectateurs un peu mal à l'aise.
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