Alice au pays des merveilles (1951)
Walt Disney Pictures
De quoi ça parle ?
Alors qu'elle travaille à ses leçons, Alice s'assoupit et tombe dans une profonde rêverie. Poursuivant un lapin très en retard elle accède au pays des merveilles, où une suite d'aventures rocambolesques et insolites l'attendent. Tantôt rapetissée, tantôt gigantesque, Alice oscille au gré de ses rencontres entre quête du merveilleux et expérience cauchemardesque.
Un mot sur le film
Qui n’a pas dans sa jeunesse éclaté de rire devant le refrain sans queue ni tête du Lièvre de Mars et du Chapelier Fou, qui n’a pas frissonné devant les accès de rage de la méchante Reine de Cœur, ou "plané" devant les ronds de fumée enchanteurs de la Chenille Bleue ?
De nos jours indubitablement ancré dans l’inconscient collectif, Alice au pays des merveilles fait partie de ces projets que l’Oncle Walt a longtemps conservés au fond de ses manches, obligé de patienter plusieurs années pour finalement pouvoir les en sortir.
Les aventures de la jeune héroïne commencent ainsi à voir le jour par petites touches avec les Alices Comedies, multiples clins d’œil à l’œuvre de Lewis Carroll, dont Walt Disney est un fervent admirateur. Le projet de consacrer un long métrage à ce monument de la littérature britannique commence à germer dans l’esprit du maître de l’animation en 1933.
Walt Disney Pictures
L’idée de l’Oncle Walt était alors de mêler séquences animées et prises de vues réelles mettant en scène l’actrice Mary Pickford. Le succès sans précédent de Blanche-Neige et les sept nains ne fait que conforter Disney dans son nouveau projet, et ce dernier survit même aux sérieux troubles causés aux studios par la Seconde Guerre Mondiale, même s’il s’en trouve retardé de plusieurs années.
Il est remis sur les rails au milieu des années 40, et l’Oncle Walt projette alors d’en faire un long métrage exclusivement animé. Envisageant de réutiliser les illustrations du livre original, Disney opte finalement pour un style coloré et enfantin, et dote sa nouvelle œuvre d’un côté loufoque et absurde qui font du long métrage le classique Disney le plus déjanté de tous.
Comme bien des fois dans sa carrière, l’Oncle Walt est boudé par les spectateurs et par la critique qui dénonce le non-respect de l’œuvre originale.
Mais Alice au pays des merveilles trouve enfin son public dans les années 60, avec la montée du mouvement hippie, dont les adeptes sont comblés par le côté psychédélique du long métrage. Ce dernier vole ainsi de succès en succès, et s’impose finalement comme un chef-d’œuvre de plus pour les studios aux grandes oreilles.
Walt Disney Pictures
Le saviez-vous ?
- Le monstrueux Jabberwocky était initialement censé appraraître dans dans le film, et figurer parmi les multiples rencontre d'Alice. Jugé trop effrayante et sans rapport avec le reste de l'intrigue, cette idée fut finalement abandonnée. Le monstre figure toutefois dans la version réalisée par Tim Burton en 2009.
- Alice au pays des merveilles est devenu le classique Disney le plus loué en cassette vidéo de l'Histoire.
- Le Lapin Blanc regarde sa montre à plusieurs reprises durant le film. Les aiguilles affichent cependant à chaque fois 12h25.
- Dans la scène où le dodo allume sa pipe, la flamme de son allumette forme la tête de Mickey Mouse.
(Re)découvrez un extrait d'"Alice au pays des merveilles"...
