Les 101 Dalmatiens (1961)
De quoi ça parle ?
Pongo et Perdita, deux magnifiques dalmatiens, ont un beau jour quinze bébés chiens. Leur joie et celle de leurs maîtres, Roger et Anita, serait sans ombre si l’infâme Cruella, ancienne camarade de classe d’Anita, ne convoitait les chiots pour la réalisation d’un manteau de fourrure. Un soir, profitant de l’absence du couple, les méchants Jasper et Horace font main basse sur la portée. Pongo et Perdita se lancent alors dans un plan de sauvetage désespéré qui va les conduire à mener vers l’évasion non pas 15, mais quelques 99 chiots…
Un mot sur le film
Suite à l’échec commercial de La Belle au bois dormant, Walt Disney se voit contraint de réagir pour permettre aux studios de se remettre en selle. Presque entièrement monopolisé par la mise en chantier de ses émissions de télé et de son parc d’attraction, il prend tout de même le temps de donner le coup d’envoi d’un nouveau projet de long métrage, qui constituera à bien des égards un véritable tournant dans l’histoire des studios Disney.
Plus de châteaux enchantés ni de princesses, le prix de la dernière ayant été trop élevé ! L’histoire des 101 Dalmatiens s’inspire donc avec une certaine liberté d’une nouvelle de Dodie Smith, et marque un retour à des sujets plus légers que ceux des grands contes européens.
Mais le changement est également significatif d’un point de vue graphique. En effet, l’heure est à l’économie, et la récente invention de la photocopieuse tombe à pic. Véritable révolution dans le monde de l’animation, la Xerox permet de faire gagner aux artistes un temps précieux, mais favorise de la même façon la réduction de personnel. Contre son gré, Walt Disney opte pour la solution la plus logique : se passer de certains de ses employés au profit d’un gain de temps et d’argent salutaire.
Les capacités des nouvelles photocopieuses ne sont pas ménagées, et en 1961, 101 chiens peuvent ainsi aboyer simultanément sur grand écran. Le film a exactement l’effet recherché, et les studios Disney ont tôt fait de récupérer la faveur de la critique, mais aussi celle du public, dont ils pouvaient beaucoup plus difficilement se passer.
Le saviez-vous ?
- Comme ce fut le cas plus tard avec les poisons-clown pour Le Monde de Nemo, de nombreux enfants réclamèrent un dalmatien après avoir vu le film. Les chiens en question n’étant pas aussi affectueux que pouvait le laisser penser le long métrage, cette situation se solda par de nombreux abandons.
- Les animateurs se sont fortement inspirés de l’actrice Tallulah Bankhead pour créer la méchante Cruella.
- Après avoir donné vie à Cruella, le légendaire animateur Marc Davies tira sa révérence concernant les classiques Disney. Il travailla par la suite sur des attractions Disney telles que Le Manoir Hanté ou encore Pirates des Caraïbes.
- Dodie Smith, l’auteure du livre original, possédait elle-même plusieurs dalmatiens. Elle eut l’idée d’écrire son histoire lorsqu’en voyant ses chiens, l’une de ses amies lui confia qu’à son avis, ils feraient un magnifique manteau de fourrure.
- Plusieurs personnages canins de La Belle et le Clochard font une brève apparition lors de la scène de l’aboiement du soir, lorsque tous les chiens de Londres se transmettent un message.
(Re)découvrez la bande-annonce des "101 Dalmatiens"...