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    Il était une fois... les classiques de Walt Disney
    Thomas Imbert
    Thomas Imbert
    -Chef de rubrique - Infotainment
    De la Terre du Milieu aux confins de la galaxie Star Wars en passant par les jungles de Jurassic Park, il ne refuse jamais un petit voyage vers les plus grandes sagas du cinéma. Enfant des années 90, créateur des émissions Give Me Five et Big Fan Theory, il écrit pour AlloCiné depuis 2010.

    Alors que l'Oncle Walt nous quittait il y a tout juste 50 ans, retour sur les débuts du royaume enchanté et sur la fabrication de ses premiers chefs-d’œuvre...

    La Belle au Bois Dormant (1959)

    Walt Disney Pictures

    De quoi ça parle ?

    La princesse Aurore, victime d'un sort que lui a jeté la sorcière Maléfique, s'est endormie d'un profond sommeil dont le seul baiser d'un prince peut l'éveiller. Ses marraines, les fées Pimprenelle, Flora et Pâquerette, unissent leurs pouvoirs magiques pour aider le vaillant prince Philippe à combattre le redoutable dragon, gardien du château où dort Aurore.

    Un mot sur le film

    1950. Après avoir mis sur les rails les désormais inoubliables Cendrillon et Peter Pan, sans oublier La Belle et le Clochard, Walt Disney ne semble décidément pas parvenir à étancher sa soif d’ambition. Il revient ainsi à la conquête d’un public déjà séduit, à la tête de son armée d’animateurs, et avec une nouvelle histoire à adapter : le célèbre conte de fées des frères Grimm, La Belle au bois dormant. Une fois de plus, le maestro ne cache pas ses intentions : réaliser le plus grand chef d’œuvre d’animation de l’Histoire, et offrir à son public un spectacle défiant l'imagination.

    Pour tenir son pari, il fait appel à l’artiste Eyvind Earle. Celui-ci prend en charge l’aspect visuel du projet, et peint à la main la plupart des décors dans un style totalement inédit en animation. Mais si le résultat – une véritable tapisserie médiévale animée – représente une prouesse graphique indéniable, c’est au détriment des personnages, que le style linéaire du film a tendance à rendre moins attachants que les autres héros de chez Disney.

    Walt Disney Pictures

    La musique du film bénéficie également d’un soin tout particulier de la part de l’Oncle Walt, qui reprend, pour accentuer encore le panache de son long métrage, un ballet de Tchaïkovski, agrémenté de plusieurs chansons inédites.

    Mais malgré les moyens considérables utilisés pour réaliser La Belle au bois dormant - considéré à l’époque comme le film d’animation le plus onéreux jamais produit – la conception du film ne tarde pas à s’enliser. Les retards s’accumulent, la plupart des animateurs sont réquisitionnés pour d’autres projets, et la réalisation, qui ne devait pas dépasser les 4 ans, en prend 8. Walt Disney lui-même, accaparé par ses projets d’émissions télévisées, de films live et par l’élaboration du parc Disneyland, est rarement présent aux studios, et ne laisse à ses animateurs que très peu d’indications quant à la création de La Belle au bois dormant.

    A sa sortie, comme ce fut le cas bien des fois dans l’histoire des studios aux grandes oreilles, le film est boudé par la critique, ainsi que par le public, qui l’estime trop prétentieux. Malgré une impressionnante campagne de promotion, La Belle au bois dormant subit un cuisant échec : une défaite qui décidera Walt Disney à ne plus réaliser de films de princesses pendant plusieurs années, cherchant à contenter son public avec plus d’action.

    Plusieurs années plus tard, et après de multiples ressorties en salles, La Belle au bois dormant obtient finalement le succès qu’il mérite. Pièce maîtresse d’un imaginaire collectif que l’inoubliable duel final entre le prince et le dragon a profondément marqué, et véritable emblème des parcs Disneyland, il figure aujourd’hui parmi les chefs-d’œuvre incontestables de l’Oncle Walt.

    Walt Disney Pictures

    Le saviez-vous ?

    • Lorsque les fées discutent pour trouver comment venir en aide au roi et à la reine, elle préparent des gâteaux en forme de tête de Mickey.
    • La séquence de la forêt, dans laquelle Aurore danse au milieu des animaux, demanda plusieurs années de travail, à raison d’une seconde de film produite tous les trois jours.
    • Chuck Jones, le célèbre animateur des studios Warner Bros, qui cherchait du travail à l’époque, a participé brièvement à la création de La Belle au bois dormant. Il fut plus que soulagé de retrouver la Warner, quand celle-ci rouvrit ses portes, déplorant une ambiance très pesante aux studios Disney.
    • Le personnage de Maléfique, avec sa longue robe et sa canne, inspira le design de Jafar dans Aladdin, ainsi que celui de la méchante reine Narissa dans Il était une fois.
    • Le corps svelte de la Princesse Aurore fur inspiré par celui de l’actrice Audrey Hepburn.
    • Un lance-flamme fut utilisé pour créer le son de la respiration du dragon. Quand aux claquement de ses mâchoires, il fut obtenu grâce à des castagnettes.
    • Walt Disney insista longtemps pour que les 3 fées aient un aspect et une personnalité identique. Une fois n’est pas coutume, les animateurs Frank Thomas et Ollie Johnston parvinrent finalement a convaincre leur patron de créer 3 personnages bien différents.
    • Walt Disney souhaitait depuis longtemps représenter un prince et une princesse dansant dans les nuages. N’ayant pas pu concrétiser son idée pour Blanche-Neige et les sept nains, ni pour Cendrillon, il n’hésita pas à le faire à la fin de La Belle au bois dormant.
    • Le château de La Belle au bois dormant représente désormais l’emblème des parcs Disneyland à Paris et à Anaheim en Californie.

    (Re)découvrez la bande-annonce de "La Belle au Bois Dormant"...

     

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