La science fait son cinéma sur CINE+. Pendant les trois prochains mois et pour célébrer La fête de la Science, la chaîne diffusera 36 longs-métrages autour de cette thématique (Lucy, Transcendance, Interstellar, Imitation Game…) ainsi que deux documentaires pour comprendre la relation parfois ambiguë entre le cinéma et la science : Science/ Fiction et Land of science invitent des scientifiques et chercheurs à débattre du sujet autour d’une sélection de films forts à découvrir sur CINE+. Voici cinq anecdotes étonnantes que ces deux documentaires nous ont apprises.
3,2,1… décollage !
Si le cinéma a beaucoup emprunté à la science, l’inverse est aussi vrai. Le documentaire de CINE+ Science/Fiction nous en délivre un exemple. En 1929, Fritz Lang dévoile son deuxième long-métrage SF, La Femme sur la Lune, une épopée spatiale et poétique. Lorsqu’il tourne la scène du décollage de la fusée, le réalisateur allemand décide d’ajouter un décompte pour apporter de la dramatisation. Un procédé que reprendront les agences spatiales et les autres films par la suite…
L’héritage de Star Trek
Les deux documentaires de CINE+ permettent de comprendre un peu plus l’impact qu’a eu Star Trek sur notre société. La saga SF créée par Gene Roddenberry dans les années 60 a fait naître des vocations mais a aussi été à l’origine d’innovations qui font désormais partie de notre quotidien. Par exemple, les cellulaires manipulés par Kirk et son équipe sont les premières versions de nos smartphones actuels… Même constat avec cette anecdote que l’on découvre dans Land of science : c’est l’équipe de Star Trek qui a eu en premier l’idée des portes coulissantes : « Après avoir vu ça à la télé, pas mal de gens dans les hôpitaux leur ont dit : "On veut la même chose ! ». Sauf que c’était fait avec des poulies, il n’y avait rien d’électronique là-dedans", explique le mathématicien Mathieu Desbrun.
Le génie derrière Interstellar
La science, dans toute sa complexité, est plus que jamais au cœur des films hollywoodiens. Et pour que ces longs-métrages soient un tant soit peu crédibles, un homme veille au grain. Son nom ? Kip Thorne. Ce dernier a notamment travaillé sur la plupart des films de Christopher Nolan, de Memento à Interstellar en passant par Le Prestige. Sa théorie sur les trous noirs a nourri le dernier film SF de Nolan. Et même Marvel s’y est mis. On apprend ainsi dans le documentaire Land of Science que l’équipe de Thor a fait appel à des scientifiques pour les aider à répondre à une problématique : comment Jane, infirmière dans les comics, peut-elle rencontrer le Dieu nordique si elle travaille dans un hôpital ? Leur solution était très simple : faire de la jeune femme une physicienne afin qu’elle découvre le pont Einstein Rosen qui la mènerait à Asgard…
En 7 ans, les scientifiques de la NASA ont été sollicités en moyenne 1500 fois pour des films, des livres, des BD, des séries télé…
La notion de "porno de la compétence"
Ce concept, soulevé dans le documentaire Land of Science par David Brin, n’est pas vraiment nouveau mais tend à se généraliser au cinéma. Selon cet auteur de SF, c’est notre intérêt pour les récits mettant en scène des héros forcés de résoudre des problèmes scientifiques pour survivre. C’est le cas par exemple de Matt Damon dans Seul sur Mars qui doit, pendant près de deux heures, utiliser toutes ses connaissances en science pour pouvoir survivre dans un univers hostile. Et comme expliqué dans le documentaire, le plus important n’est pas de comprendre ce que le scientifique fait, ou comment il le fait, mais de ressentir des émotions.
"Le scientifique est le nouveau cowboy"
Matthew Mcconaughey dans Interstellar, Matt Damon dans Seul sur Mars… La représentation du scientifique au cinéma a évolué depuis les années 30. De savant fou (Frankenstein de James Whale, Dr Folamour de Kubrick…), il est aujourd’hui au cœur de missions qui ont pour but de sauver l’humanité. "Le scientifique est le nouveau cowboy", pour citer la critique Guillemette Odicino du documentaire Science/Fiction, et il n’a pas fini sa chevauchée dans l’espace.
A L’occasion de la 26ème édition de la fête de la science, du 8 au 16 octobre 2016, CINE+ propose une programmation spéciale La science fait son cinéma.
Land of Science, le 16 octobre dès 22h35 sur CINE+ Premier, disponible dans les offres CANAL (26 min)
Science/Fiction, le 1er novembre à 19h45 sur CINE+ Frisson, disponible dans les offres CANAL (52 min)