Autiste, Hélène Nicolas ne parle pas mais a trouvé le moyen de s'exprimer à travers des cartons qu'elle assemble pour former des phrases. Elle est aujourd'hui une jeune auteure de 30 ans dont le parcours a intéressé la documentariste Julie Bertuccelli qui en a fait le sujet de son nouveau long-métrage, Dernières nouvelles du cosmos.
Hélène est ainsi l'auteure de textes puissants et physiques, à l’humour corrosif. Elle fait partie comme elle dit d’un « lot mal calibré, ne rentrant nulle part ». Visionnaire, sa poésie télépathe pense loin et profond, elle nous parle de son monde et du nôtre. Elle accompagne un metteur en scène qui adapte son œuvre, dialogue avec un mathématicien... Pourtant Hélène ne peut pas parler ou tenir un stylo et n’a jamais appris à lire ni à écrire. C’est à ses 20 ans que sa mère découvre qu'elle peut communiquer en agençant des lettres plastifiées sur une feuille de papier. Un des nombreux mystères de celle qui se surnomme Babouillec…
La documentariste a suivi la jeune femme pendant deux ans et a fait le choix de rester seule, sans l’aide technique d’un cadreur ou d’un ingénieur du son. À noter également que le titre du film fait directement référence à l'état d'esprit d'Hélène, comme le souligne Julie Bertuccelli : "Hélène a une relation spirituelle aux choses comme un don médiumnique. Elle dit vivre un voyage intersidéral, un « va-et-vient avec le cosmos ». Ses rapports à la nature, à l’espace et au temps, sont toujours d’ordre symbolique, métaphorique."
Rendez-vous le 9 novembre dans les salles pour avoir les Dernières nouvelles du cosmos.