Harley Quinn, une super-vilaine made in Arkham
Dans l’imagination des auteurs de comics comme dans celle des scénaristes de cinéma, les personnages hauts en couleur ne manquent pas. Pour autant, à l’instar du Joker, certains marquent davantage les esprits que les autres. C’est le cas de l’explosive Harley Quinn qui, derrière son image d’adolescente à couettes blondes, cache une redoutable super-vilaine. Ayant affronté Batman et les autres justiciers de Gotham en de nombreuses occasions, l’indomptable arlequine ne manque pas de ressources.
Un grain de folie
Apparue il y a près d’un quart de siècle dans un épisode de Batman, la série animée, Harley Quinn a conquis les mordus de comics en faisant une entrée détonante dans l’univers DC. Malicieuse et enjouée, elle parviendrait presque à passer pour une fille sage, bien qu’il ne faille pas se fier à son apparence de nymphette bicolore. Possédant le grain de folie caractéristique des vilains d’Arkham, Harleen Frances Quinzel (son véritable nom) possède un lien très fort avec l’asile de Gotham. Le repère des freaks et criminels en tous genres, purgeant des peines pouvant aller de quelques années à la perpétuité. Avant de rejoindre les rangs des pensionnaires d’Arkham, Harley Quinn y a d’abord officié en tant que psychiatre.
Un poste qui lui a valu de côtoyer les pires crapules de Gotham, avec le Joker pour mentor. Exerçant une fascination sans pareille sur la jeune médecin, qui travaillait alors à la réhabilitation des détenus dans la société, le charismatique psychopathe est parvenu à lui faire embrasser sa cause. Une relation d’influence s’établit progressivement entre eux, glissant ensuite vers une relation sentimentale explosive puisque, de ce côté-là comme pour les autres facettes de sa vie, la jolie Harley est loin d’être un exemple de stabilité. Donnant l’impression de tout faire sur un coup de tête, elle ne se fixe aucune règle, ni aucun cadre. Ce comportement autodestructeur aboutira à une traversée du miroir pour l’ex-psy qui se retrouve, à son tour, derrière les barreaux après une énième infructueuse tentative de sa part d’aider le Joker à s’évader.
La Lolita de DC
Créée par Paul Dini et Bruce Timm, Harley Quinn contraste avec ses pairs. Arborant un sourire permanent, elle a ce petit air attendrissant lorsqu’on la découvre en train de faire des bulles avec son chewing-gum dans la bande annonce de Suicide Squad, sous les traits de Margot Robbie. Il ne faut toutefois pas oublier que dans ce même plan, Harley Quinn a une batte de baseball entre les mains et que, comme elle le rappelle elle-même, c’est une super-vilaine. Cultivant un humour bien à elle, souvent involontaire, Harley a toujours été en décalage par rapport à l’idée qu’on peut se faire d’une dangereuse méchante.
Entendant des voix lui dicter sa conduite, Harley Quinn est douée de belles capacités sur le plan physique. Acrobate hors-pair, elle est à la fois souple et pugnace et peut se sortir de bien des mauvais pas. Si ses différentes versions ont évolué au fil des ans – à l’image de ses amours, comme avec Deadshot ou la vénéneuse Poison Ivy – Harley Quinn reste, aux yeux des puristes, la seule prétendante au statut d’équivalent féminin du Joker. Envoûtante et attachante, elle concentre toute la folie qu’on aime retrouver chez les super-vilains DC. Des épisodes animés où elle est née aux séries et jeux vidéo où elle a été déclinée, Harley Quinn, parfois surnommée Quinny par le Joker, a entretenu sa légende et s’apprête à faire un retour en force au cinéma.