Les Soprano (1999-2007)
De quoi ça parle ?
Tony Soprano, mafieux habitant dans le New Jersey, souffre de crises de panique et doit voir en secret le docteur Melfi, psychanalyste. Au quotidien, il doit gérer les problèmes liés à sa famille (les tensions avec sa femme, sa mère, ses deux enfants et son oncle) et sa carrière criminelle (conflits de succession, vendettas personnelles et peur des informateurs).
Pourquoi la (re)voir ?
Non, Les Soprano ne relate pas le quotidien d'une famille de chanteurs lyriques. D'ailleurs, les responsables de la chaîne HBO craignaient que le titre ne porte à confusion et que le public prenne la série pour une comédie musicale, ils ont donc ajouté un revolver au logo pour éviter toute ambigüité... La famille Soprano est une famille de mafieux, mais surtout une famille dysfonctionnelle à souhait. La mafia, les vendetta, les magouilles en toile de fond sont un prétexte et un magnifique écrin pour raconter les états d'âme et les petits bobos de chacun.
Tout comme Les Soprano est l'une des plus grandes séries de l'histoire de la télévision, le personnage de Tony Soprano est l'un des plus beaux de l'histoire de la télévision : parfois très vulnérable, il peut se révéler d'une violence extrême. C'est un monstre, mais un monstre toujours très humain, un homme torturé et écrasé sous le poids des responsabilités. Gandolfini est absolument brillant. Les autres rôles sont tout aussi joliment écrits, distribués et interprétés. La narration est maîtrisée à la perfection, et on ne peut que reconnaître à la série ses qualités de mise en scène.
Les Soprano symbolise l'âge d'or d'HBO, c'est un show qu'on doit voir et que l'on peut revoir sans modération. C'est une série sur l'Amérique, sur la famille, sur le basculement des années 90 aux années 2000. On rit, on pleure. Et quand ça s'arrête, on veut que ça recommence.
Le saviez-vous ?
Le créateur David Chase n'a jamais caché son amour pour Les Affranchis, en déclarant que c'était son coran. Pour cette raison, il avait d'ailleurs proposé le rôle de Tony Soprano à Ray Liotta, qui a refusé. Pour ce qui est de la relation entre Tony et sa mère Livia, le showrunner certifie qu'elle est basée sur celle qu'il entretenait avec sa propre mère, également prénommée Livia. Une mère sympa, quoi.