"Rentrez-leur dedans, massacrez-les sans pitié, écrasez-les comme des punaises"
L'orateur : le général Patton (George C. Scott), dans... Patton, de Franklin J. Schaffner. Si "une armée c'est comme une équipe", l'inverse doit également être vrai. Parce que vient le moment où il faut savoir être agressif, martial et adopter une inflexible mentalité de vainqueur "à l'américaine" - c'était avant le Viêtnam. "Les perdants, chez nous, on n'en veut pas." C'est pas toujours joli à voir, mais tant que ça gagne...
Le Speech traduit...
"Mettez-vous bien dans la tête qu'un connard n'a jamais gagné une guerre en mourant pour son pays. On gagne une guerre en faisant ce qu'il faut pour que les pauvres connards d'en face meurent pour leur pays. Soldats, on n'a pas cessé de vous dire que l'Amérique ne voulait pas se battre, qu'elle voulait rester en dehors de la guerre. Tout ça c'est du baratin. Les Américains, de tout temps, ont aimé se battre. Tous les vrais Américains aiment se battre. Ils aiment se battre, ils sont comme ça.
Quand vous étiez des gosses, ils vous impressionnaient vous aussi, les champions de base-ball, les champions de boxe, les grands joueurs de football, et vous les admiriez. Les Américains aiment les vainqueurs. Les perdants, chez nous, on n'en veut pas. Les Américains se battent pour gagner quel que soit le prix, et nous ne paierons jamais assez cher pour rester des hommes libres. Quoi qu'il arrive. C'est pour ça que les Américains n'ont jamais perdu une guerre. Et c'est pour ça que jamais ils n'en perdront. Tout simplement parce que l'idée de perdre est intolérable aux Américains.
Autre chose, une armée c'est une équipe. Vous devrez vivre et vous battre comme dans une équipe. Et ce qu'on vous a raconté sur l'individualisme on s'en tape. Les pauvres petits cons qui pensent que l'individualisme est sacré peuvent tous aller se faire foutre. Ils ne savent pas plus ce que c'est qu'une bataille qu'ils ne savent ce que c'est que faire l'amour. Nous avons tout d'abord le meilleur équipement, un moral à toute épreuve et nos troupes sont les meilleures du monde.
Entre nous, je vous assure, j'ai vraiment pitié de ces enfants de putain contre qui on va se battre. C'est vrai, je trouve ça triste. On ne va pas se contenter de leur tirer dessus à ces petits cons. On va aussi leur faire sortir les tripes et les boyaux du ventre, et ça vous servira à graisser les chenilles de vos tanks. Il faut qu'on leur montre ce qu'on vaut à ces salopards de Boches. Pas de pitié.
Je sais, il y en a parmi vous qui ne sont pas rassurés et se demandent, quand ça chauffera, s'ils n'auront pas la trouille, s'ils ne ficheront pas le camp. Je suis sûr que non. Dieu sait que vous ferez votre devoir. Les Nazis sont nos pires ennemis, rentrez-leur dedans, massacrez-les sans pitié, écrasez-les comme des punaises. Et ce ne sera pas encore assez. Quand vous verrez de la bouillie près de vous, à la place qu'occupait une minute avant votre meilleur ami, alors vous saurez. Vous saurez ce qu'il vous reste à faire.
Il y a une chose dont il faudra vous souvenir. Je ne veux pas recevoir de message disant "nous restons sur nos positions". Nous ne restons sur rien du tout, nous laissons ça aux Boches. Nous n'arrêterons pas d'avancer, et nous ferons ce qu'il faut pour ça. Nous refusons de tenir quoi que ce soit, excepté nos ennemis. On va les tenir par la peau des fesses, on va leur botter le cul, on va tous les faire ramper dans la merde. Et si avec ça ils n'ont pas compris, on leur coupera les couilles !
Bon, vous avez de la chance, quels beaux souvenirs pour plus tard, quand ce bordel sera fini. Et il faudra remercier le Seigneur pour ça. Quand vous serez des vieux messieurs et que vous fumerez votre pipe au coin du feu, avec vos petits-fils assis sur vos genoux, et qu'ils vous diront "où est-ce que tu étais au cours de la Seconde Guerre mondiale ?", vous n'aurez pas à répondre "Eh ben, moi, je charriais de la merde en Louisiane". Je vous ai tout dit, enfants de salauds. Vous savez ce que je pense. Et je vous en donne ma parole, je serai heureux et fier de vous conduire au combat, n'importe où, n'importe quand... C'est tout."