Le plan-séquence en musique

La danse des acteurs appelle la danse de la caméra. Pour rendre compte au mieux de l'ambiance et des mouvements des corps, Paul Thomas Anderson et Jon Chu ont compris que la virevolte de la caméra est  une idée de poids. La scène d'ouverture de Boogie Nights, mémorable, permet de présenter en moins de quatre minutes tous les personnages du film, le milieu de la nuit et l'atmosphère du lieu. Grâce au plan-séquence, le spectateur se fond dans le décor, épousant le point de vue de Mark Wahlberg qui baigne dans le milieu au sens propre comme au figuré, puisqu'il est plongeur dans la boite de nuit "Boogie Nights" de la banlieue de Los Angeles.

Et en bonus, le petit plan-séquence "Pool Party" dans la vidéo ci-dessous, qui commence à partir de 00''43...

Jon Chu signe quant à lui un plan-séquence hommage à l’âge d’or des comédies musicales dans Sexy Dance 3 The Battle. La scène est un savant mélange entre la bande originale modernisée de Roberta, film de 1935 dans lequel Fred Astaire chante I won’t dance à Ginger Rogers et un décor, tout comme des pas de danse, plutôt tirés de Chantons sous la pluie avec Gene Kelly. La rue devient un terrain de jeu, et la caméra de Jon Chu est libre de s’y promener pour suivre au mieux la chorégraphie des deux jeunes acteurs.