Le plan-séquence romanesque
Raoul Ruiz bat lui aussi des records avec son film Mystères de Lisbonne, projeté en salle en une seule séance de 4h26. Le film est composé d’une multitude de plan-séquences époustouflants qui suivent, au gré de la narration, un véritable ballet de personnages. L’usage que le réalisateur portugais a du plan-séquence est différent de tout ce que l’on a pu voir. Il s’applique ici à traduire l’aspect littéraire et romanesque du film (tiré de trois livres de Camilo Castelo Branco), les plans s’étirant comme les phrases d’un roman.