Pros de l'horreur
Johannes Roberts est un metteur en scène extrêmement habitué au genre horrifique ; c'est à lui que l'on doit des films comme Hellbreeder, Darkhunters, Forest of the Damned, F ou encore Storage 24, pour la plupart inédits en France.
À la production, on retrouve ni plus ni moins que le réalisateur français le plus célèbre du cinéma d'horreur en la personne d'Alexandre Aja, qui s'était fait connaître avec le violent Haute tension en 2003. The Door est la douzième production à laquelle il est attaché.
Genèse du projet
Le précédent film d'horreur de Johannes Roberts, Storage 24, avait été cofinancé par une société basée en Inde, ce qui a donné envie au cinéaste de situer l'action de son prochain long-métrage dans ce pays. Il a ainsi commencé par faire des recherches sur le terrain et a découvert l'existence d'un village abandonné, dans lequel se trouvait un temple hanté et dont la visite était interdite à la tombée de la nuit. Également passionné par la thématique de la frontière qui sépare les vivants des morts, Roberts a alors commencé à écrire le scénario de ce qui deviendra The Door, en compagnie de son partenaire d'écriture Ernest Riera.
Coeur de l'industrie bollywoodienne, la ville de Bombay a ainsi été choisie pour accueillir le tournage du film. L’une des difficultés rencontrées a consisté à mettre en scène une version plus sombre de la ville. "J'ai découvert que Bombay était une ville chaotique, et ce chaos nourrit le film. C’est un lieu mystérieux et surpeuplé qui est un personnage à part entière de l’histoire", se souvient le producteur Rory Aitken.
Retour dans le passé
Le producteur Alexandre Aja avait déjà rencontré Sarah Wayne Callies il y a plusieurs années, alors qu’elle passait des auditions pour jouer dans le remake de La Colline a des yeux. L’actrice figurait parmi les premiers choix d’Aja pour le film, avant qu'une incompatibilité d’emploi du temps ne l'empêche d'y prendre part. Dix ans auront été nécessaires pour concrétiser leur désir de collaboration.
Esthétique léchée
Johannes Roberts et le directeur de la photographie attitré d'Alexandre Aja, Maxime Alexandre, souhaitaient que le film ait une esthétique classique et soignée. À cet effet, ils ont tourné en utilisant des objectifs anamorphiques, faisant la part belle à de nombreux plans larges et individuels. Côté références, les deux hommes citent Les Innocents, Les Autres, L'Orphelinat mais aussi la peinture flamande et sa manière unique d’associer ombres et lumière.
Décors grandeur nature
Pour représenter l’intérieur de la maison de The Door, un décor de 33 mètres sur 25, bâti sur trois niveaux, a été construit dans les studios de Film City, où sont tournées la plupart des productions bollywoodiennes. Le tournage de ces scènes en studio a permis un maniement plus facile des caméras. Rory Aitken ajoute : "C’était cinq fois plus grand que les studios classiques qu’on peut trouver aux États-Unis ou en Grande-Bretagne."
De même, comme il n'existait pas de bassin d'eau suffisamment grand au sein des studios indiens qui abritaient le tournage, la production a dû en construire un de toutes pièces pour filmer la scène de l’accident dans laquelle la voiture de Sarah Wayne Callies tombe d’un pont, la piégeant elle et ses deux enfants dans l’eau.