Mon compte
    Festival de Cannes : les Palmes de la discorde !

    De la Palme... au napalm : toutes les Palmes d'or cannoises n'ont pas donné lieu à d'aimables consensus, loin s'en faut. La preuve avec ces quelques exemples.

    1995 : la polémique Underground

    Si la qualité cinématographique du film d'Emir Kusturica n’était pas en cause, la polémique qui suivit le sacre d'Underground, accusé d’être pro-serbe et crypto-fasciste, n’en fut pas moins féroce, alors que la terrible guerre de Bosnie se poursuivait. Féroce, et (quoi qu'on en pense au final) un peu inepte aussi, puisque menée par deux intellectuels, Bernard-Henri Lévy et Alain Finkielkraut, qui avaient omis de voir le film avant de l'attaquer par voie de presse. "Ce que Kusturica a mis en musique et en images, c'est le discours même que tiennent les assassins" écrivit notamment Finkielkraut. (voir ici le détail de "l'affaire", dont se servira Pascal Bonitzer pour composer l'un des fils de l'intrigue de Rien sur Robert)...

    A la suite de la polémique, Emir Kusturica expliquera vouloir arrêter le cinéma... avant d’y revenir assez promptement (Chat noir, chat blanc, 1997), histoire, déclara-t-il, de ne pas laisser le 7ème art entre les mains d'un BHL qui venait de commettre Le Jour et la nuit... Au final, une deuxième Palme sulfureuse pour Kusturica : sans doute pas un souci majeur pour un cinéaste qui ne déteste pas la controverse.

    Cette même année, Théo Angelopoulos, qui espérait la Palme et n’obtint que le Grand Prix, se montra pour sa part plutôt sec, lors de la cérémonie de clôture : "J’avais préparé un speech pour la Palme d’or, je l’ai oublié maintenant, je vous remercie pour votre accueil" (voir la vidéo ci-dessous). Et le réalisateur grec de tourner les talons, sans ajouter un mot...

    Ci-dessous, quelques images de la cérémonie...

     

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top