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    Festival de Cannes : les Palmes de la discorde !

    De la Palme... au napalm : toutes les Palmes d'or cannoises n'ont pas donné lieu à d'aimables consensus, loin s'en faut. La preuve avec ces quelques exemples.

    1977 : Rossellini, dernier acte

    Dans son livre de mémoires*, Gilles Jacob revient assez longuement (et cruellement) sur l’édition 1977 du Festival. Dirigé par Roberto Rossellini, le jury fut exposé aux menées du président du festival, Robert Favre Le Bret. Admirateur passionné de Sophia Loren, ce dernier souhaitait ardemment qu’Une journée particulière d'Ettore Scola obtienne la Palme, malgré les réticences des jurés. Rossellini eut l’habileté de le laisser espérer… avant de décerner la Palme à un duo d'héritiers du néo-réalisme, les frères Taviani, pour Padre Padrone.

    Cette décision déchaîna la fureur de Favre Le Bret qui, fait inédit, bouda la cérémonie de clôture, avant de se répandre à la télévision – et de blacklister la plupart des jurés, lesquels dénoncèrent les interventions de Favre. Bref, le scandale était public. Robert Favre Le Bret resta toutefois en poste, et c’est le délégué général Maurice Bessy, déjà sur la sellette, qui s’effaça pour céder la place à Gilles Jacob, son adjoint. Huit jours à peine après la proclamation du palmarès, le grand Roberto Rossellini disparaissait...

    * La Vie passera comme un rêve, 2009, éd. Robert Laffont.

    Ci-dessous, des images d'archives de la remise de la Palme d'or 1977...

     

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