Isabelle Huppert dans "Copacabana"
Parricide (Violette Nozière), perverse (Merci pour le chocolat), dépressive (Madame Bovary), masochiste (La Pianiste)... Le jeu d'Isabelle Huppert a longtemps été associé aux névroses les plus variées, malgré quelques jolies incursions dans l'humour léger (La Femme de mon pote), souvent cynique (8 Femmes, Les soeurs fâchées). Sa force comique réside alors dans la rigidité inaltérable de ses héroïnes, toujours coincées face aux partenaires les plus grossiers (Mon pire cauchemar).
C'est avec les années, et depuis Copacabana en particulier, que la comédienne se montre franchement et surtout plus joyeusement barrée. Fantasque mère de Lolita Chammah dans le film (sa fille dans la vie), Huppert parvient par son grain de folie et ses envolées surréalistes à nous faire mourir de rire même dans les moments les plus désespérés. Quelques temps plus tard avec Tip Top, elle ira jusqu'a teinter de burlesque sa palette déjà bien colorée.
Isabelle Huppert marginale et barrée, c'est ici :