Catherine Deneuve dans "Potiche"
Son troublant visage a fait les beaux jours d'un Bunuel subversif (Belle de jour et Tristana), d'un Polanski habité (Répulsion) ou d'un Truffaut amoureux (La Sirène du Mississipi, le Dernier métro). Sa fantaisie et sa légèreté, elle l'a annoncé l'air de rien, dès Jacques Demy, ses demoiselles et ses parapluies, puis plus franchement dans la comédie française estampillée (du réjouissant Belle Maman au décalé Palais Royal). Récemment encore, on a pu apprécier son talent à ne pas se prendre au sérieux, que ce soit sur les routes d'Emmanuelle Bercot (Elle s'en va) ou dans la cour de Pierre Salvadori.
Catherine Deneuve intense, sexy et plutôt drôle ? Ok ! Mais déjantée ? On n'y pense pas assez. C'est sous la houlette de François Ozon, de façon nuancée avec 8 Femmes mais surtout dans Potiche,que la grande Catherine se débride et se déride, gentiment entrainée dans son univers kitsch tendance grotesque.
Exit l'hitchockienne Deneuve, tantôt de feu, tantôt de glace, place à la fausse "quiche" hilarante et même... burlesque.
Catherine Deneuve hilarante, c'est ici :