A partir d'aujourd'hui, puis tous les lundi (deux épisodes par soir), les téléspectateurs de TF1 vont découvrir la série Sam et faire la connaissance d'une prof de français déjantée, politiquement incorrecte, incarnée par Mathilde Seigner.
Adaptation du programme danois Rita, Sam adopte un ton vif et acéré, dévoilant une héroïne adorée par ses élèves, mais qui connaît en revanche des soucis avec les parents de ces derniers et... sa propre vie privée ! AlloCiné a rencontré Mathilde Seigner lors d'une table ronde pour évoquer la série événement de TF1. Morceaux choisis.
Sam, une héroïne "atta...chiante" !
Mathilde Seigner : C’est un personnage plutôt sympa, plutôt rebelle, pas banal à la télé française et sur TF1, qui a du culot de faire ça. France 2 ou Canal, oui, mais TF1, je suis bluffée… C'est une série qui cassait déjà les codes au Danemark, avec cette prof qui est, on va le dire, foldingue. Une très bonne prof, mais bon, elle fait un peu n’importe quoi ! La série casse les codes, oui. C’est une série très moderne, branchée, très d’actualité, qui touche les jeunes.
Sam a ce côté dingue, c'est vrai, mais aussi un côté terriblement fragile. Avec les hommes, avec sa mère... Ce n'est pas une très bonne mère, comme femme elle doit être vraiment chiante, mais par contre c’est la prof idéale. Je pense qu’elle est attachante, ou plutôt... attachiante !
Un peu de Mathilde chez Sam ?
Il y a des côtés de Sam que je n'ai pas du tout. Par exemple, je ne suis pas du tout bordélique, je fais à manger, je suis très rangée, très organisée. La sexualité de Sam est masculine, alors que moi, je suis très romantique, c'est pas du tout pareil. Les gens me disent qu'elle me ressemble, par le côté grande gueule, oui, mais comme mère, je suis très différente, très présente, très aimante, alors qu'elle est assez dure, lourde avec ses enfants... Bon, elle essaie, quand même !
Une promotion particulière... (Valérie Guignabodet, réalisatrice de la série, est décédée en février dernier)
C'est particulier de faire la promotion de cette série. Avant d’être réalisatrice, Valérie Guignabodet était une amie. A la limite, le côté professionnel n’est qu’accessoire. L’exercice de faire une promotion avec la réalisatrice qui est déjà là où elle est, ça a un côté irréel. Je vous avoue que, pour moi, c’est encore très abstrait, et que comme je ne réalise pas vraiment, pour moi, elle est toujours un peu là. Et puis pour elle, pour son travail, c’est important pour moi de faire cette promotion.
Première expérience de série...
Quand la série danoise a été adaptée en France et que Valérie Guignabodet a demandé qui ils verraient pour le rôle, les producteurs ont dit, sans penser à moi car je ne faisais pas de télé et pas de séries : "On voudrait une Mathilde Seigner pas connue" ! Valérie a alors répondu : "Mais si on prenait la vraie ?" Au début, j’ai pas voulu. Trop de boulot, quatre mois de tournage, des textes tout le temps... J’ai un enfant, j’ai plus l’âge de faire ça, c’est fatigant. Et puis je ne voulais pas m’enfermer dans une série, le côté série TF1, j’avais peur que ça me grille du ciné, ce qui est possible… Mais j’ai lu le scénario de Sam, il y avait un ton, un sens, un truc. J’ai dit : "Bon allez, on fait une saison, c’est tout !"
Une grosse consommatrice de séries
Je regarde pas mal de séries françaises, je trouve qu'ils ont monté en gamme. J'ai vu Le Secret d'Elise, que j'ai trouvé vachement bien, j'ai vu Chefs, Disparue, Versailles, Le Bureau des légendes, Une chance de trop avec Alexandra Lamy. J'adore les séries, mais il faut un temps fou. Moi, je me souviens avoir regardé Six Feet Under, faut pas travailler ! (rires)
Sam : tous les lundi sur TF1 à 20h55, à partir du 2 mai (série de six épisodes, deux épisodes diffusés par soir)
Mathilde Seigner sera à l'affiche de la comédie "Retour chez ma mère" le 1er juin prochain :