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    Un seul film à la réalisation, et puis s'en va
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Par envie ou par défi, nombreux sont ceux qui réalisent un premier...et parfois unique film. Pourquoi ? Expérience douloureuse, raison financière...Ce ne sont pas les explications qui manquent. Voici quelques exemples connus, d'autres beaucoup moins.

    Le film : Kotch (1971)

    Réalisé par : Jack Lemmon

    De quoi ça parle ?

    Papy fait de la résistance...L'histoire de Joseph P. Kotcher, alias "Kotch", veuf septuagénaire refusant d'être mis à l'écart dans une maison de retraite par son fils et sa belle-fille.

    Pour la petite histoire...

    L'inséparable duo Walter Matthau / Jack Lemmon fut l'une des grandes réussites des comédies US des années 60-70. Mais devant Kotch, il n'est pas interdit de se montrer perplexe, notamment devant la moumoutte blanche de Matthau jouant les septuagénaires bien entamé alors qu'il avait à peine 51 ans. Vingt ans après la sortie du film, l'acteur estima que ce rôle était "sa meilleure performance". C'est son droit. Quant à Jack Lemmon, l'expérience du tournage ne lui laissa guère un souvenir impérissable. Il trouva l'exercice physiquement et émotionellement trop contraignant. Il reprit les chemins des plateaux de tournage dès l'année suivante, cette fois-ci en tant qu'acteur, dans la savoureuse comédie Avanti ! de Billy Wilder.

    Pour l'anecdote, racontée d'ailleurs par Jack Lemmon Himself, Kotch obtint quatre nominations aux Oscars en 1972, dont celle du Meilleur acteur pour Walter Matthau. Mais ce fut Gene Hackman qui remporta la précieuse statuette, pour son extraordinaire composition de Popeye Doyle dans French Connection. Charles Chaplin adressa alors ces mots élégants à Carol Matthau, épouse de l'acteur, pensant la réconforter : "vous savez que vous êtes mariée avec un grand acteur" [Comprendre : "qui n'a de toute façon pas besoin de statuette pour être talentueux]. Quand Walter a entendu ça, il a eu la mine la plus déconfite et plaintive que j'ai jamais vu avant et après".

     

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