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    Un seul film à la réalisation, et puis s'en va
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Par envie ou par défi, nombreux sont ceux qui réalisent un premier...et parfois unique film. Pourquoi ? Expérience douloureuse, raison financière...Ce ne sont pas les explications qui manquent. Voici quelques exemples connus, d'autres beaucoup moins.

    Le film : The Brave (1997)

    Réalisé par : Johnny Depp

    De quoi ça parle ?

    A Morgantown, bidonville aux confins de la prairie américaine, les gens, d'origine diverses, passent leur temps à boire. C'est là que Raphael vit avec sa femme Rita et leurs deux enfants, au pied du gigantesque dépot d'ordures que les villageois exploitent pour gagner leur vie. Déterminé à faire vivre sa famille, Raphael se rend en ville à la recherche d'un emploi. Il y rencontre Larry, businessman, puis McCarty, l'ange de la mort, qui lui propose un pacte...

    Pour la petite histoire...

    Considéré comme un des acteurs les plus talentueux de sa génération, Johnny Depp n'était pas encore, à la fin des années 1990, l'acteur ultra Bankable qu'il deviendra quelques années plus tard sous la bannière Disney avec la saga Pirates des Caraïbes. Entre un solide Donnie Brasco et le psychédélique Las Vegas parano, il réalise son premier long métrage : The Brave.

    Un film auquel il croit beaucoup, et a même mis de sa poche près de 2 millions de dollars. Présenté en compétition au Festival de Cannes en 1997, le film se fait littéralement étriller par la critique américaine. "Sans Johnny Depp, The Brave ne serait jamais devenu un film" écrit le Los Angeles Times; "un invraisemblable neo-western" écrit de manière plus mesurée Variety. La Palme de la critique violente revenant à Screen International : "Johnny Depp, qui fait ici ses catastrophiques débuts de réalisateur, rampe à l'écran comme un escargot pendant deux heures, sans parler de l'ineptie en matière de narration, dramatiquement vide"... Vexé par cette levée de boucliers, l'acteur refusa de montrer son film aux Etats-Unis; condamnant de facto sa carrière en salle. Ce n'est que 17 ans après qu'il repasse derrière la caméra pour un second long, et encore : il s'agit d'un documentaire sur son ami guitariste Keith Richards.

     

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