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    10 fameuses affaires de plagiat qui ont empoisonné le cinéma
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    A Hollywood (mais pas que !), il arrive régulièrement que certains s'inspirent un peu trop des idées de son voisin... Les affaires de plagiats défraient ainsi régulièrement la chronique. Petit tour d'horizon de quelques affaires marquantes.

    Films sans Frontières

    Dracula Vs Nosferatu

    Si le personnage de Dracula créé par Bram Stoker est depuis longtemps dans le domaine public, il n'en fut pas toujours ainsi. Au début du XXe siècle, la cultissime oeuvre de l'écrivain était protégée par Copyrights, sur lesquels la Fondation Stoker, gérée par la veuve de l'écrivain, Florence Stoker, veillait jalousement. L'équipe du chef-d'oeuvre de Murnau, Nosferatu, en fit amèrement les frais.

    Tout part d'une idée du producteur du film, Albin Grau, qui souhaitait faire un film de vampire en 1916. Mobilisé durant la Première guerre mondiale et servant en Serbie, l'idée lui vient après avoir eu une petite discussion avec des paysans locaux, à propos des légendes locales ! Epaulé par Enrico Dieckmann, il fonde la société Prana Film, et embauche le scénariste Henrik Galeen et le réalisateur F.W. Murnau pour le futur film.

    Albin Grau souhaite produire une adaptation expressionniste de l'oeuvre de Bram Stoker, mais la Fondation refuse de lui céder les droits. Si l'oeuvre de Bram Stoker était libre de Droits sur le territoire américain, en raison d'un oubli de renouvellement des Copyrights, le roman était en revanche protégé en Allemagne jusqu'en 1962, soit 50 ans après la mort de l'écrivain.

    Commencant la production du film en 1921, quelques changements sont fait : le titre du film devient Nosferatu, le personnage principal est baptisé "Comte Orlok"; l'intrigue principale subit plusieurs modifications.

    Insuffisantes toutefois pour se prémunir de tout procès, peu de temps après la sortie du film en 1922. Non seulement la maison de production du film, Prana Film, fut condamnée à la banqueroute, faisant de Nosferatu l'unique production de la société, mais la Justice ordonna de surcroît la saisie de toutes les copies du film pour les détruire.

    Par miracle, une seule copie a réussi à survivre : elle se trouvait aux Etats-Unis. Comme l'oeuvre de Bram Stoker était libre de Droits, aucune raison pour en ordonner sa saisie et sa destruction, contrairement à l'Allemagne. C'est grâce à cette dernière copie existante que le film a pu arriver par bonheur jusqu'à nous.

    Ci-dessous, la bande-annonce du chef-d'oeuvre de Murnau...

     

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